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Deux ans avec sursis pour l’ancien SS de 93 ans responsable de la mort de 5232 personnes dans les camps

Publié par Nicolas F le 26 Juil 2020 à 21:35
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Il est l’un des derniers SS à avoir participé aux atrocités des camps de concentration à payer pour ses crimes. Le soldat SS Bruno Dey était accusé de complicité de meurtres de plus de 5000 personnes. L’homme qui n’avait que 17 et 18 ans en 1944 et 1945 avait été, à l’époque, jugé comme un mineur. Il vient enfin, 75 ans plus tard, d’être jugé devant un tribunal.

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Bruno Dey avait bénéficié d’un jugement pour mineur

C’est en octobre 2019 qu’a commencé le procès de Bruno Dey. À cause de son âge avancé, 93 ans, de problèmes de santé, les audiences étaient limitées à des séances de 2 heures, à raison de maximum deux fois par semaines. Puis le coronavirus s’en est mêlé et durant le confinement, les audiences ont été suspendues. Ce jeudi 23 juillet 2020, la juge Anne Meier-Goering a finalement rendu son verdict au tribunal de Hambourg. Le procureur avait demandé 3 ans de prison alors que la défense plaidait l’acquittement. La juge a finalement condamné l’ancien nazi à deux ans de prison avec surpris.

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L’ancien gardien du camp de Stutthof a fait son mea culpa

« Comment peut-on s’habituer à l’horreur ? », a demandé la juge, juste avant de prononcer son verdict. L’ancien SS avait demandé pardon lors de son plaidoyer : « Aujourd’hui, je veux présenter mes excuses à tous les gens qui ont dû vivre cette horreur infernale ». Plus de 60 000 personnes sont mortes dans le camp de Stutthof où Bruno Dey était l’un des surveillants. Il y a travaillé entre 1944 et 1945. Durant cette année, exactement 5232 personnes y sont mortes. « Les images de misère et d’horreur m’ont hanté toute ma vie », a expliqué Bruno Dey, qui se déplace en chaise roulante et qui cachait son visage à chaque fois que la presse était présente aux audiences. Selon son témoigne, sa contribution aux meurtres ne réside que dans le fait qu’il était un garde et qu’il était « forcer à le faire. C’était un ordre ».

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Il avait plaidé l’acquittement, il écope de la peine symbolique de 2 ans avec sursis

Le petit-fils d’une rescapée du camp de Stutthof, qui s’était constituée partie civile, s’est dit satisfait du verdict symbolique. « Au nom de ma grand-mère et de notre famille, ce verdict envoie un message puissant selon lequel un garde dans n’importe quel camp ne peut nier la responsabilité de ce qui s’est passé. Malheureusement, la plupart des auteurs de l’Holocauste n’ont jamais été poursuivis et nous nous retrouvons donc avec quelque chose qui ressemble aujourd’hui à une justice symbolique plutôt qu’à une vraie justice », a déclaré Ben Cohen.

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Crédits : PA Images – Source : Unilad