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Pour un don du sang, c’est toujours 12 mois d’abstinence pour les homosexuels contre 4 pour les hétérosexuels

Publié par Claire JONNIER le 15 Oct 2018 à 13:45
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Le 11 octobre, la mesure permettant d’aligner la durée d’abstinence des homosexuels sur celle des hétérosexuelles dans le cadre du don du sang est rejetée. Tollé dans l’hémicycle qui crie à la discrimination.

 

Les homosexuels devront encore patienter 12 mois avant de faire don de leur sang

Dans le cadre du don du sang, l’alignement de la durée d’abstinence des homosexuels sur celle des hétérosexuels n’aura pas lieux. Actuellement de 12 mois pour les homosexuels et 4 mois pour les hétérosexuels, cette mesure visait à rétablir l’équilibre et surtout faire la peau aux discriminations. Mais ce n’est pas le résultat du vote à l’Assemblée nationale ce jeudi 11 octobre 2018. La mesure est refusée à la majorité.

 

Adoptée en 2016, la loi permettant aux homosexuels de faire don de leur sang était une victoire. En effet, depuis 1983, cette pratique leur était interdite. Mais les préjugés et les stéréotypes sont encore bien présents. Ainsi selon l’agence Santé Publique France, l’incidence du VIH serait environ 115 fois plus élevée chez les homos que chez les hétéros et les femmes homosexuelles…

 

 

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« Le critère d’exclusion doit être celui des comportements à risques et non de l’orientation sexuelle »

 

Une mesure sur le don du sang qui divise

Car c’est quand même oublier le succès de Tinder, bodoo et AdopteUnMec. Du coup, parler aujourd’hui d’abstinence pour le milieu gay…Ça semble légèrement disproportionné. Et comme le souligne Jean-Luc Lagleize (Modem) « Le critère d’exclusion doit être celui des comportements à risques et non de l’orientation sexuelle« .

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Néanmoins, cette mesure est rejetée par 29 voix comme 23 et crée une scission dans l’hémicycle. « Stoppons ces hypocrisies » déclare Xavier Paluszkiewicz (LREM). « L’abstinence de 12 mois n’a aucun fondement ni juridique, ni scientifique«  estime Hervé Saulignac qui fustige « une erreur politique » du gouvernement.

 

Quant au ministre de la Santé Agnès Buzyn :  « Comme vous, je me suis étonnée, pour ne pas dire émue, du critère d’abstinence d’un an (…) Mais n’inscrivons pas dans la loi des critères de sélection qui nous feraient prendre un risque un jour par rapport à un nouvel agent pathogène ou un risque d’épidémie « , a-t-elle déclaré.