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Humiliée par son professeur à cause de ses règles, une écolière de 14 ans se suicide

Publié par Eugenie le 13 Sep 2019 à 13:30
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Une écolière de 14 ans s’est suicidée vendredi 6 septembre car son professeur l’avait humiliée devant sa classe. La jeune fille a été qualifiée de « sale » et a été mise à la porte après avoir averti son instituteur qu’elle était tachée de sang à cause de ses règles.

C’est un choc pour les habitants de Kabiangek, à l’ouest de la capitale Nairobi, au Kenya. Jackline Chepngen, âgée de seulement 14 ans s’est pendue après sa journée d’école. Selon sa mère, Beatrice Koech, lorsque sa fille s’est aperçue qu’elle avait ses règles, celle-ci s’est empressée de le dire à son enseignant. « Elle n’avait rien pour se protéger. Quand le sang a taché ses vêtements, on lui a dit de quitter la salle de classe et de rester à l’extérieur » , assure t-elle selon le Daily Nation. Elle l’aurait par ailleurs qualifiée de « sale » .

Après avoir raconté cet épisode de « honte » pour la jeune écolière, elle serait partie aller chercher de l’eau chez son voisin. C’est à ce moment là qu’elle se serait pendue.

>>> À lire aussi : Elle recouvre son visage de sang pour briser le tabou sur les règles

Mobilisation devant l’école : la police répond avec des gaz lacrymogènes

Après cet évènement, la mère de Jackline Chepngen n’a pas souhaité en rester là. Elle aurait averti la police mais les agents n’auraient pas donné suite à sa plainte. Pour exiger des explications sur le comportement du professeur, les parents d’élèves et la famille de la jeune fille ont organisé une manifestation mardi 10 septembre devant l’école. Ainsi, la route menant à l’école était bloquée. La police a alors utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule.

Toujours d’après le journal kényan, cinq manifestants auraient été embarqués par la police après qu’une barrière ait été abattue (voir vidéo). Contacté par la presse, le directeur de l’école a refusé de s’exprimer sur le sujet.

Cet évènement tragique rappelle les difficultés qu’ont certaines jeunes filles et femmes à se procurer des serviettes hygiéniques ou des tampons. Bien que le Kenya ait adopté en 2017 une loi rendant gratuits ces produits sanitaires pour les écolières, la précarité menstruelle semble persister.

« Selon un rapport de l’ONU de 2014, une fille sur dix en Afrique subsaharienne a manqué l’école pendant sa période de règle », rappelle le Daily Nation.

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