Icône menu hamburger Icône loupe de recherche
  1. TDN >
  2. Actualité

Et si on pouvait prédire la date de votre mort grâce à une goutte de sang ?

Publié par Mahura le 09 Mar 2014 à 10:10
Partagez ce contenu sur Facebook
Partagez ce contenu sur Whatsapp
Partagez ce contenu sur Twitter
Partagez ce contenu par mail

Voudriez-vous savoir si vous avez des chances de mourir dans les 5 années à venir ? Ici il n’est pas question de vision mystique ou de voyance, toutes les informations seraient dans votre sang.

Une étude parue le 25 février dans la revue PLOS Medecine révèle cette incroyable expérience : Des chercheurs estoniens viennent de découvrir que la présence de quatre biomarqueurs dans votre sang peut être annonciatrice d’une mort imminente, d’ici les 5 années à venir, alors que vous semblez en parfaite santé !

Jusqu’à aujourd’hui, les chercheurs étaient capables de déceler certaines pathologies en détectant les biomarqueurs présents dans votre organisme, pour dépister un cancer par exemple. Mais cette analyse nécessitait toute une série de tests. À présent grâce à la technique de la spectroscopie par résonance magnétique nucléaire (RMN), il est possible de mesurer , en une fois, la concentration d’une centaine de biomarqueurs.

LA VIDEO DU JOUR A NE PAS MANQUER

Les chercheurs estonniens viennent de prouver qu’il existerait un lien direct entre la date de votre mort, et la présence de quatre de ces biomarqueurs qui sont : L’albumine (principale protéine du plasma sanguin), l’orosomucoïde (protéine fabriquée par le foie), les lipoprotéines de basse densité (qui transportent le cholestérol), et l’acide citrique (nécessaire à la coagulation sanguine).

9 842 estoniens recrutés entre 2002 et 2011 et âgés de 18 à 103 ans se sont soumis à cette expérience qui fait froid dans le dos. Il a été découvert que les personnes présentant le taux le plus élevé de ces indicateurs risquaient 19 fois plus de mourir dans les cinq années suivant le test que celles ayant le taux le plus faible ! Le résultat fut difficile à croire, et les chercheurs estoniens ont alors demandé à des collègues finlandais de réaliser la même expérience, avec un échantillon similaire de 7.503 personnes suivies pendant 5 ans.

« C’était un résultat assez extraordinaire. Au départ, nous n’y croyions pas vraiment. Il était étonnant de voir que ces biomarqueurs semblaient prédire la mortalité indépendamment de toute maladie », explique le professeur Markus Perola, physicien et scientifique finlandais.

Abonnez vous à la Newsletter TDN

Et pourtant c’était bien vrai « Il s’agissait de personnes apparemment en bonne santé, mais, à notre grande surprise, il semble que ces biomarqueurs montrent une fragilité non détectée que les individus ignoraient avoir. »

Les responsables de cette étude ont l’espoir que ce test pourra un jour sauver des millions de vies en décelant une fragilité « sous-jacente » grave chez des patients ne présentant pourtant aucun symptôme visible d’une quelconque maladie. Mais pour l’heure, selon le professeur Pergola, une question d’éthique se pose : doit-on dire à des patients en pleine forme qu’ils vont bientôt mourir sachant qu’on ne peut rien pour eux ?

Scientist with blood samples 2
Source : Daily Geek Show

Découvrez aussi la bonne nouvelle du siècle : fini les piqûres !