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Les « marchands de soif », où quand le business de l’eau devient un fléau

Publié par Flavien le 17 Jan 2020 à 21:30
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À cause du changement climatique qui s’opère et de la surpopulation mondiale, l’eau est devenue un enjeu majeur dans de nombreux pays en voie de développement. Une denrée rare qui se vend à prix d’or par des chauffeurs de camion-citerne privés.

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Le fléau du 21ème siècle. C’est assez présomptueux d’émettre une telle affirmation, mais l’eau pourrait bien devenir l’enjeu majeur de ce siècle. C’est dans un article du New York Times que l’on apprend les nombreuses dérives que provoquent les pénuries d’eau dans les pays en voie de développement. Le focus est mis sur Katmandou, capitale du Népal, l’une des villes les plus touchées par ces pénuries d’eau.

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Le prix de l’eau est multiplié par 10

À combien estimez-vous votre vie ? C’est en filigrane ce que les habitants du Népal et d’autres pays en voie de développement se posent tous les matins. On peut survivre sans manger mais pas sans boire. L’eau est vitale pour l’homme, et ça « ils » le savent très bien. « Ils »: ce sont les chauffeurs de camions-citernes privés qui vendent l’eau aux habitants après s’être approvisionnés dans des réserves d’eau. « La ville dépend de nous », a déclaré Maheswar Dahal, homme d’affaires possédant six camions dans le district de Jorpati au Népal. Il poursuit : « ce serait un désastre si nous ne faisions pas notre travail » .

Une dépendance qui répond à la loi de l’offre et de la demande. L’eau des camions-citernes coûte en moyenne 10 fois plus que celle fournie par l’État, selon une étude de World Resources Institute. Selon cette même étude, ce chiffre est 52 fois supérieur à Bombay en Inde. De plus, l’eau fournie est souvent de mauvaise qualité et peut provoquer de nombreuses maladies.

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Corruption et sabotage 

L’argent appel l’argent. Tous les moyens sont bons pour optimiser les profits liés au marché de l’eau, même les plus atroces. Des pétroliers ont conclu des accords avec des fonctionnaires corrompus pour limiter le débit des pipelines afin de maximiser les profits. Ils font aussi campagne contre les projets de travaux publics menaçant leur petite affaire. À Lalitpur, pas loin de Katmandou, des habitants ont affirmé que les opérateurs des camions-citernes avaient payé des fonctionnaires pour ne pas réparer des points d’eau publics détruits par le tremblement de terre de 2015. Sans parler de la concurrence entre les différents camions-citernes qui tourne en règlement de compte. Ils sont près de 400 à Katmandou à fréquemment détruire les véhicules concurrents et à soudoyer des politiques pour obtenir des faveurs visant à faire taire les rivaux.

Mais attention au retour du bâton. La surexploitation de ces ressources d’eau sont néfastes pour l’environnement et met en danger la vitalité à long terme des villes touchées. La surpopulation mondiale additionnée à des réserves d’eau de plus en plus épuisées pourraient provoquer une véritable catastrophe. Les experts prévoient que la population urbaine d’Asie du Sud va, à elle seule, tripler d’ici 2050. Selon la Banque mondiale, 1,9 milliard de citadins connaitront des saisons de sécheresse d’ici le milieu du siècle.

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