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Bientôt des protections hygiéniques gratuites ? Le gouvernement français a tranché !

Publié par Constance le 30 Mai 2019 à 23:30
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La journée mondiale de l’hygiène menstruelle avait lieu mardi dernier. À cette occasion, une députée de La République En Marche a proposé un projet de loi visant à distribuer gratuitement des protections hygiéniques dans les lieux publics. Le but ? Lutter contre la précarité menstruelle.

Des protections hygiéniques gratuites pour toutes ?

Même en 2019, les règles restent un sujet tabou. Depuis quelque temps, les associations de consommateurs et féministes demandent une révision de la loi sur les protections hygiéniques. En effet, avoir ses règles coûte 675 euros par an en moyenne à chaque femme. Un montant que bon nombre d’entre elles ont du mal à assumer financièrement. La secrétaire d’Etat chargée de l’égalité, Marlène Schiappa a donc réuni mardi, un groupe de réflexion pour faire changer les choses. Le principal axe de discussion ? La gratuité des protections hygiéniques dans les lieux publics.

protections hygiéniques

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Quelles seront les modalités de cette loi ?

La suite de la réflexion a été confiée à la députée LREM Patricia Schillinger. Elle doit peaufiner les modalités du projet pour déterminer comment organiser la distribution, la financer et choisir les lieux publics qui seront concernés. Cette députée avait déjà proposé un projet de loi sur la distribution de serviettes et tampons dans les collègues, lycées et facultés. En décembre 2015, une première loi avait déjà aidé à réduire les taxes sur les protections hygiéniques. En effet, elles n’étaient pas taxées comme des « bien de première nécessité » . La TVA était donc de 20% sur les serviettes et tampons. Grâce à la loi, elle est passée à 5,5%.

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RÉVOLUTION SE CONJUGUE AU FÉMININ Aujourd'hui, vendredi premier février 2019, mon sang a coulé dans Paris. Car il était temps de remettre les choses au clair : quoi que vous pensiez, nous avons le dernier mot. Nous avons le pouvoir de décision. Vous avez beau ne pas vouloir payer pour nos protections, vous avez beau trouver ma performance inutile, sale, ignoble, vous ne pourrez pas empêcher nos flux se libérer. Nous payons le prix de l'oppression, le prix de la mysoginie, le prix des inégalités, vous n'allez quand même pas croire que nous allons en plus payer pour foutre du chlore dans nos chattes pendant que vous continuez de stigmatiser et diaboliser notre sang, nos poils et notre merde. Aujourd'hui, j'ai laissé couler mon sang pendant 12h et j'ai réalisé à quel point cela ne m'a demandé aucun effort, aucun courage, aucune force. Ma journée a été d'une normalité ahurissante, ce qui, j'espère, vous fera trembler de peur. Car oui, contrairement à ce que les pubs de tampons montrent, avoir ses règles est banale, normal, quotidien. La moitié de la population les a. Ainsi, vous qui nous voulez complexées, ignorantes de notre propre nature et silencieuses, vous qui nous voulez dans la précarité économique, subissez notre nature, notre rage et notre détermination. Je ne perdrai pas une seule seconde à débattre. Je ne demande pas la prise en charge des protections périodiques réutilisables (dans la mesure du possible) pour toutes les personnes menstruées. Je l'exige. Vous n'êtes pas d'accord ? Je tâche. Le sang coule et le sexisme tâche. LA RÉVOLUTION EST FÉMINISTE Photo : @eliz_za1 Merci à @lafloredumal , à @cdelastreet et l'équipe de @madandwomen , à @madmoizelledotcom et à @cyclique_fr pour m'avoir accompagnée aujourd'hui ❤️ Merci à vous pour tous vos partages et mots d'amour, et tout particulièrement à @28.jours et à mes bien aimées @clitrevolution ❤️ Ce n'est que le début 🔥 #monsangcoule #çatache #lesexismetache #paris #feminist #feminism #feministe

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Des lois pour casser le tabou sur les règles

En Écosse, des universités30 proposent déjà des protections hygiéniques gratuites à toutes les étudiantes qui ne peuvent pas se permettre d’en acheter. Les étudiantes sont parmi les premières à être touchées par la précarité menstruelle en raison de leurs revenus faibles (voire inexistants). Le but de ce rassemblement était également de définir comment clarifier la composition des protections hygiéniques. Il n’existe pas encore de loi française ou européenne pour réglementer les produits chimiques présents dans les serviettes et tampons. Pour les différents protagonistes du groupe de réflexion, la gratuité de ces produits permettra de casser le tabou sur les règles et plus largement de libérer la parole sur la féminité.

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