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Un restaurateur jugé ce mardi pour incitation au viol après avoir fait une « blague » sur le GHB

Publié par Eugenie le 01 Oct 2019 à 23:30
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Un restaurateur de Rueil-Malmaison doit s’expliquer ce mardi premier octobre devant le Tribunal de Nanterre pour avoir affiché devant son restaurant une « blague » sur le GHB, une drogue de synthèse connue sous le nom de « drogue du violeur » . Il encoure cinq ans de prison et 45 000 euros d’amende.

« Mon secret séduction tient en trois mots : gentillesse, humour, bagou. Si ça marche pas ? Je me contente des premières lettres » (sous-entendu le GHB, ndlr) . Voici la « blague » d’un restaurateur de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) qui a amené plusieurs femmes à dénoncer ces propos. Soutenue par Collectif féministe contre le viol (CFCV), cette fondation a engagé une procédure judiciaire pour « incitation au viol et à l’administration d’une substance en vue de commettre un viol » , rapporte Libération.

« On en a assez de voir l’humour utilisé comme parapluie, alors que l’on a affaire à des faits extrêmement graves » , explique Marie-France Casalis, porte-parole du CFCV.

« La question n’est pas de savoir de quoi on peut rire ou pas. Il faut sortir de l’idée qu’il s’agit d’une blague, car ce n’est rien d’autre qu’une manière de banaliser des comportements qui sont des crimes, le tout sur la voie publique » , souligne l’avocate de l’association, Me Sophie Soubiran.

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D’autres « blagues » dénoncées par plusieurs femmes ont amené le restaurateur à s’expliquer sur Facebook

Ce restaurateur avait pour habitude d’écrire des « blagues » sur ses pancartes devant son établissement. Plusieurs femmes dont deux élèves et une professeure avaient dénoncé sur les réseaux sociaux différentes phrases de l’homme jugé aujourd’hui. Il avait écrit : « Un jour, les femmes domineront le monde. Mais pas aujourd’hui, c’est les soldes» , ou encore « Etre un homme, c’est faire ce que tu veux, quand tu veux, sans avoir de comptes à rendre à… Merde, elle arrive… A plus » , rapporte ce journal.

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Face au déferlement de haine à son égard, le restaurateur s’était expliqué dans un post Facebook : « Ces petites pancartes n’avaient pour but que de mettre un peu de bonheur et bonne humeur dans votre quotidien. Seulement voilà, on n’a pas tous le même sens de l’humour. Ce que j’apparentais à de l’humour n’a pas été perçu comme tel » , avait-il écrit.

De son côté, son avocate se trouverait dans « une situation psychologique très fragile » , selon elle. « C’est une blague de mauvais goût qui, en tant que femme, ne me fait pas du tout rire. Cela justifie-t-il pour autant que mon client soit jugé pour incitation au viol ? Je ne le pense pas » , a-t-elle expliqué à Libération.

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