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Les hippos d’Escobar, devenus sauvages, remplacent des animaux préhistoriques disparus en Colombie

Publié par Nicolas F le 29 Mar 2020 à 10:33
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Personne n’osera faire les louanges de Pablo Escobar. Le roi de la cocaïne est en partie responsable de l’état désastreux et de la réputation de son pays, devenu un haut lieu de la drogue, ou crime et violence font la loi. Il y a pourtant une chose positive qu’aura laissé derrière lui le chef du cartel de Medellín… ses hippopotames. Le biologiste John Rowan explique aujourd’hui dans un long article scientifique comment ces hippopotames qui vivent en liberté dans la nature, depuis la mort du baron de la drogue, sont en train d’aider la flore à retrouver son état d’origine.

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À la mort d’Escobar, ses hippos ont été relâchés dans la nature

Pablo Escobar fut l’un des hommes les plus riches de la planète. Député à la Chambre des représentants pendant 9 ans, il exerçait son influence dans toutes les strates de la société colombienne. Lorsqu’il fut abattu en 1993 par la police, il laissa derrière lui un héritage catastrophique. Y compris des choses étonnantes comme quatre hippopotames qui vivaient dans sa propriété. À sa mort, ceux qu’on surnommait les « hippos cocaïne », ont été relâchés dans la nature.  Les hippos étaient plutôt mal vus dans la région. Ils étaient accusés de polluer les lacs avec leurs excréments et d’être un danger pour les résidents de la région.

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80 hippos descendants de ceux d’Escobar se sont parfaitement habitués à l’habitat colombien

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Les quatre hippopotames se sont reproduits, si bien qu’aujourd’hui, les chercheurs dénombrent 80 individus vivant en liberté depuis deux décennies, tous descendants des 4 hippos d’Escobar. Si cette espèce n’est pas native d’Amérique du Sud, il semblerait que les hippopotames s’accommodent plutôt bien à la région. D’ailleurs, pour le biologiste John Rowan, leur présence est même bénéfique. Il a publié ses recherches dans une étude et ses conclusions vont à l’encontre des théories habituelles qui tentent de montrer l’impact négatif des espèces invasives.

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Les hippos ont les mêmes caractéristiques que les anciens lamas géants disparus

Selon John Rowan, les hippopotames ont le même appétit et la même taille que les anciens lamas géants, une espèce éteinte aujourd’hui. Ces animaux géants vivaient depuis des millénaires en Colombie. Ce n’est pas tout. Les hippopotames ont également le même mode de vie semi-aquatique qu’une autre espèce de mammifères disparus, faisant partie de l’ordre des Notoungulata. « Bien que les hippos ne remplacent parfaitement aucune espèce éteinte, ils restaurent une partie de l’écosystème », indique le biologiste de l’université du Massachusetts. Les hippos « jouent un rôle important dans la chaine de l’industrie de la pêche en Afrique », c’est pourquoi, ils pourraient aussi avoir un effet positif dans leur nouvel habitat naturel en Colombie. Le biologiste sait que son rapport pourrait provoquer des réactions vives et des critiques dans le milieu scientifique mais il espère que les experts verront les effets positifs de ces animaux à long-terme avant de les critiquer.

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Crédits : Gurumed – Source : Proceedings of the National Academy of Science

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