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Corps musclé, mais petit pénis : pourquoi les héros grecs sont représentés avec un petit sexe ?

Publié par Jessy le 30 Oct 2019 à 21:30
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Tout le monde vous le dira : « Ce n’est pas la taille qui compte » . Et à en voir les héros des statues grecques, on se dit que ce n’est pas avec leur pénis que ces hommes ont fait des merveilles. Corps musclés, mais sexe riquiqui, pourquoi ces derniers ne sont pas représentés à leur « juste » valeur ? On fait le point.

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Grands héros, petits attributs

On ne va pas se mentir, on s’est tous déjà arrêté devant les statues grecques en se demandant pourquoi ces derniers avaient un si petit pénis ! Et même si ce n’est pas la taille qui compte, « mais ce qu’on en fait » , c’est quand même dommage de représenter un héros avec un attribut aussi minuscule. Dès qu’on vous parle de pénis, vous avez tout de suite en tête cet ami qui vous a déjà dit : « Moi, c’est un mastodonte » . Oui, mais votre ami n’est pas un héros.

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La beauté se trouve dans les muscles !

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Abdominaux en béton, visage bien dessiné et musculature extraordinaire, les héros grecs n’ont jamais été adulés pour leur petit oiseau. Représentés plus petits que la moyenne, ces pénis ont traversé les siècles sans jamais prendre un millimètre. Mais la réponse à cette représentation du sexe des héros est très simple, et c’est le site beauxarts.com qui nous révèle ce secret.

Dans l’Antiquité, les hommes faisaient beaucoup de sport, et concourraient nus. Une nudité qui était d’ailleurs célébrée. « Elle est à la fois héroïque et athlétique » , explique Flavien Villard, doctorant en histoire grecque, à Beauxarts.com. Et Flavien va plus loin en expliquant que les sculptures servaient à célébrer ce culte de la beauté. « Dans la civilisation grecque, l’homme doit être rationnel, intelligent, contrôlé, capable de dépasser son animalité » expliquent nos confrères des Beaux arts. Et à en croire l’histoire, ce n’est pas à travers un pénis que l’homme est viril (les temps ont changé…).

Un idéal de la beauté pas toujours très réaliste

Le fait de représenter toutes les statues avec un petit pénis est donc nettement voulu. À l’époque, le culte de la beauté se faisait à travers le corps de l’homme, sa musculature, sa prestance et son intelligence, et non à travers son sexe, qui n’était pas un élément de pudeur et de tabou. Présenter un héros avec un sexe au repos serait le résultat d’un homme qui a réussit à dompter son animalité, et qui contrôle ses émotions et ses pulsions.

« Un pénis imposant est vu comme l’indice d’une sexualité exacerbée, d’une personnalité tournée vers le sexe, incapable de contrôler ses pulsions » explique alors Flavien Villard à Beauxarts.com. Cet idéal du corps de l’homme est parfois même exagéré. « Si l’on observe attentivement ces sculptures, on voit par exemple qu’il y a plus d’abdominaux ou moins de côtes que dans l’anatomie réelle » ajoute le doctorant.

Au bûcher les gros pénis et les érections !

Aujourd’hui, qu’est-ce qu’un homme viril ? C’est tout simplement le « mec » qui en « a une grosse » , et qui est à la limite de casser la table de la salle à manger, si l’on en croit ses dires. Des gros pénis en érection que la société d’aujourd’hui idolâtre, notamment à travers la pornographie. Mais à l’époque, les personnages représentés par des statues, et ayant un sexe imposant ou en érection, ne sont rien d’autres que des « satires, des créatures animales, des barbares, des esclaves » explique le média consacré à l’art. En bref, les gros pénis sont le reflet de la luxure, la malhonnêteté, d’un manque d’intelligence et d’une bestialité.

Mais lorsque l’Église prendra une place importante dans la société, il ne sera plus toléré de montrer des pénis, aussi petits soient-ils. Des feuilles de figuier, de vigne ou des voiles viendront cacher le sexe des personnages mis en avant. Une certaine pudeur et un interdit autour de la représentation du sexe s’installeront petit à petit.

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