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« J’étais devenue son esclave » : le témoignage choc de l’assistante de Luc Besson devant le tribunal

Publié par Eugenie le 28 Nov 2019 à 18:04
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Ce mercredi 27 novembre 2019 se tenait le procès de Luc Besson où il a été condamné à dix mois de prison avec sursis pour avoir licencié son assistante de direction alors qu’elle était en arrêt maladie. Devant le tribunal correctionnel de Bobigny, la plaignante a livré un témoignage choc sur ce que le producteur lui aurait fait subit lorsqu’elle travaillait pour lui.

Luc Besson

Luc Besson a été condamné ce mercredi 27 novembre 2019 à 10 mois de prison avec sursis.

Luc Besson ne s’est pas présenté à son procès ce mercredi car il était « coincé dans un taxi au milieu des manifestations d’agriculteurs » , a expliqué son avocat, rapporte Franceinfo. Mais son ancienne assistante de direction était bien au tribunal correctionnel de Bobigny pour livrer sa version des faits.

À la barre, Sophie F, la plaignante, est tout d’abord revenue sur son arrivée au sein d’EuropaCorp, société dont Luc Besson est le patron au moment des faits. « Lors du premier entretien, il m’a fait attendre quatre heures. J’aurais dû partir » , affirme-t-elle pendant l’audience. Elle finit tout de même par être recrutée par le producteur français en 2014.

Rapidement, la situation vire au cauchemar pour Sophie F., aujourd’hui âgée d’une cinquantaine d’années. Alexandra Vaillant, la présidente du tribunal détaille tous les éléments qui auraient poussé la jeune femme à être en arrêt maladie pendant plusieurs mois. « Des demandes par SMS sur son téléphone personnel le soir, le week-end et pendant ses congés », « des tâches relevant de la vie privée » … Tant de choses qui font que Sophie F. se définit comme « son esclave ». « J’étais devenue pour lui comme le Siri d’Apple, son esclave »

« Je devais retranscrire tous ses scénarios à partir de textos sur mon téléphone personnel. C’est quelqu’un qui ne me parlait pas, qui ne m’aimait pas«  , souligne-t-elle.

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« Il m’a appelée pour exiger un mail d’excuses si je ne voulais pas être virée »

Même pendant ses congés, Sophie F. aurait reçu des messages insistants de la part de son employeur. À l’été 2015, alors qu’elle était en vacances, Luc Besson lui envoie ce SMS : « Qui s’occupe de mes messages et par qui je passe pour organiser mes voyages pendant ton absence ? » . 

« Il m’a appelée pour exiger un mail d’excuses si je ne voulais pas être virée » , explique la plaignante. En effet, pour le producteur de films, elle ne « s’était pas organisée avant de prendre ses congés » . Des propos relatés par l’inspection du travail début 2019, souligne Franceinfo.

C’est pendant la Toussaint que l’ancienne employée de Luc Besson va exploser. Lorsqu’elle demande trois jours de congés pendant les vacances scolaires, il refuse. Elle finit par lui répondre « Je ne comprends pas votre refus, je n’ai pas d’autre choix que de les prendre en raison d’une urgence familiale. Bien entendu, je resterai joignable. Pouvez-vous me donner votre accord ? » . Elle a ensuite été arrêtée par son médecin.

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Près de 4 ans après son embauche, Luc Besson décide de la licencier pour « faute grave » en raison de cet arrêt maladie jugé « frauduleux » . Selon lui, son employée a obtenu cet arrêt juste pour pouvoir poser ces fameux trois jours de congés.

« Cela a dû l’énerver profondément que son esclave se rebelle » car « il faut céder aux exigences et aux caprices de Luc Besson », a ajouté le procureur Rémi Chaise. Au total, Sophie F. a été en arrêt maladie pendant treize mois car son état de santé a été jugé incompatible avec la reprise du travail par quatre médecins.

Luc Besson a été condamné ce mercredi à dix mois de prison avec sursis ainsi que 30 000 euros d’amende. Le parquet a par ailleurs requis 50 000 euros d’amende pour EuropaCorp.

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