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Le saviez-vous : quels sont les 5 TOC les plus fréquents

Publié par Mélaine le 10 Fév 2019 à 21:14
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Lorsqu’on ne les connaît pas, les TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs) peuvent prêter à sourire. Et pourtant, pour environ 2.5% de la population, ces TOC sont un quotidien. Ils se déclarent, le plus souvent, à partir de 25 ans. Des obsessions qui peuvent durer plusieurs heures et qui handicapent et isolent ceux qui en sont victimes. Mais savez-vous quels sont les 5 TOC les plus courants ? 

 

TOC 1 : propreté et contamination

C’est le TOC le plus répandu. Celui de l’obsession de la propreté ou, autrement dit, de la contamination. La personne victime de ce TOC est en permanence dans la peur (voire l’angoisse) d’être contaminée par des éléments extérieurs.

 

Pour remédier à cette crainte, et dès qu’elle aura l’impression d’être menacée, elle entreprendra des rituels de lavage, passant ainsi des journées entières à nettoyer (voire récurer), avec minutie et excès, son intérieur. Elle peut également prendre plusieurs douches par jour ou se laver les mains en permanence.

 

TOC 2 : l’obsession de l’oubli ou du doute

Nous avons tous déjà expérimenté cette sensation. Celle de douter. « Ai-je bien fermé le gaz avant de partir ? Est-ce que j’ai vraiment fermé la porte ?’. 

 

Cette sensation d’angoisse, d’idée qui tourne en boucle dans la tête au point de devenir totalement irrationnelle est le quotidien de bien des personnes. Certaines personnes, justement, sont convaincues qu’elles ont sans doute oublié de faire quelque chose. Elles vont alors développer une forme de compulsion : celle de la vérification. 

 

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La personne pourra alors vérifier une dizaine de fois qu’elle a bien fermé la porte d’entrée. Un rituel qui pourra, très rapidement, l’angoisser s’il n’a pas été fait correctement. Certaines personnes passent ainsi des heures à se préparer pour sortir de chez elles. Elles vérifient tout : que tous ses documents soient en ordre dans son portefeuille, que les fenêtres soient fermées, que le GAZ soit bien éteint. Elles passent et repassent dans leur maison sans cesse, persuadées que si elles n’exécutent pas ces gestes de vérification, un malheur pourrait s’abattre sur elles.

 

TOC 3 : l’obsession du malheur

C’est l’une des obsessions les plus tristes qu’il soit. Celle de l’angoisse du malheur. Les personnes sont alors persuadées que la simple énonciation d’un chiffre, d’une couleur ou ne serait-ce que d’employer un mot en particulier pourrait être le signe énonciateur d’un malheur à venir. 

 

Et les personnes qui souffrent de ce genre de TOC n’ont d’autre choix que de faire des rituels (comme se mettre à compter, toucher des objets, répéter des gestes ou des phrases) pour conjurer le sort. 

 

Elles vivent alors dans la crainte du malheur et, parfois, ne sont plus en mesure d’avoir une vie extérieure. Elles se murent dans l’angoisse. Angoisse qui, elle même, engendrera des TOC. L’histoire du serpent qui se mord la queue, en somme.

 

TOC 4 : l’obsession de l’ordre

Non, il ne s’agit pas ici du même TOC que celui de l’obsession du ménage. Ici il s’agit d’un TOC non pas du nettoyage, mais de l’ordre. 

 

Les personnes atteintes se sentent dans l’obligation de tout remettre à leur place. Chaque chose à sa place et chaque place a sa chose, si vous préférez. C’est leur manière à elles de maîtriser le monde qui les entoure, en essayant, tant bien que mal, de gérer les choses inertes qu’elles peuvent encore gérer.

 

Cette obsession se porte souvent sur la symétrie : tout doit être symétrique, à la perfection. Et, comme tous les TOC, celui-ci aussi oblige les personnes à s’isoler du monde extérieur.

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TOC 5 : syndrome de Diogène

Nous vous parlions de ce trouble dans cet article. Il s’agit ici pour les personnes atteintes d’accumuler. Il ne s’agit pas du tout du comportement d’un collectionneur. Mais celui de la syllogomanie poussée à l’extrême.

 

L’idée même de devoir jeter les choses angoisse. Les personnes atteintes de ce trouble sont incapables de jeter quoique ce soit. L’idée même de se séparer de quelque chose s’apparente pour elles à la mort. C’est à dire qu’en jetant, elles ont l’impression de laisser partir une part d’elles-mêmes. C’est la raison pour laquelle elles gardent tout. Tout ! Cela peut aller des journaux aux piles, en passant par leurs propres excréments.

 

 

Quoiqu’il en soit, si vous nous lisez et que vous vous reconnaissez dans l’un de ces Troubles Obsessionnels Compulsifs, sachez que des professionnels peuvent être à votre écoute. Aucune fatalité n’existe et, quand bien même il serait long, le chemin vers la guérison est possible.

 

En revanche, si vous connaissez une personne qui présente des TOC, sans la brusquer, proposez-lui de l’accompagner chez un spécialiste. Les personnes atteintes, lorsqu’elles en sont conscientes, sont parfois très malheureuses. Elles n’ont pas besoin d’être jugées, mais d’être accompagnées.