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S’exiler dans des villes flottantes : la nouvelle lubie des maîtres du monde !

Publié par Mahura le 19 Avr 2014 à 18:12
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Les alertes quant à la montée des eaux et la sortie du film Noé semblent en inspirer plus d’un ! La nouvelle lubie des Geeks de la Silicone Valley ce sont les villes flottantes ! Le Nouvel Observateur vient de dévoiler une enquête à propos de ce nouveau phénomène aussi fascinant qu’inquiétant. Les fondateurs et dirigeants de Google, Apple, Facebook, Amazon et autres riches intellos californiens étouffent dans le monde normal.

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 Persuadés qu’ils sont plus doués que tout le monde, et agacés par un système politique qui pose trop de contraintes à leur goût, les grands patrons de la technologie veulent déménager sur la mer, et leurs îles utopiques ressemblent franchement à un film de science fiction : livraison par drone, règlement de facture en bitcoins, pas d’impôts, énergie verte, thérapie génomique pour se soigner… Ces gens là vivent dans le futur, et on est trop à la traîne pour eux, ils nous le font bien comprendre :

« Il y a beaucoup, beaucoup de choses importantes et excitantes que nous pourrions faire, mais nous en sommes empêchés parce qu’elles sont illégales,[…] En tant que spécialistes de la technologie, on devrait disposer d’endroits sûrs où l’on pourrait essayer des choses nouvelles et juger de leurs effets sur la société et les gens, sans avoir à les déployer dans le monde normal. » Déplorait Larry Page, le cofondateur de Google, en mai dernier lors de sa conférence de développeurs, selon le Nouvel Obs.

D’après lui et ses semblables, la Californie est devenue un frein au génie créatif. En 2013 selon une étude du Silicon Valley Institute for Regional Studies, la Silicone Valley représentait plus de 70% des investissements de la Californie, soit environ 30 milliards de dollars. Le berceau de la technologie se sentirait donc handicapé par le reste de l’État.

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Tim Draper, le partenaire de la société de capital-risque Draper Fisher Jurvetson (qui a financé Hotmail, Skype et Tesla Motors) voudrait s’en émanciper :

« La Californie taxe beaucoup ses citoyens pour une performance médiocre. Parmi les 50 Etats américains, la Californie est celui qui dépense le plus pour l’éducation, alors qu’elle ne se classe que 46e pour ses résultats. Elle compte parmi les Etats qui consacrent le plus d’argent aux prisons, alors qu’elle affiche parmi les pires statistiques en matière de récidive. »

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Pour ce dernier, la solution serait de diviser la Californie en 6 États indépendants. Mais pour les plus radicaux, le plus efficace, c’est la fuite, sur une île artificielle !

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Un petit monde à eux, indépendant de tout État, sans lois ni contraintes ? Euh… C’est pas un peu flippant cette histoire ? La Silicon Valley c’est plus de 200 000 ingénieurs et scientifiques dont 60 % nés à l’étranger. Si ils partent tous dans leurs villes sur la mer qu’adviendra-t-il de nous et de l’économie mondiale ? Le risque dans l’hypothèse où les milliardaires de la Silicon Valley arrivaient à créer leurs petits paradis sans impôts ni contraintes, serait qu’ils en fassent un havre de paix uniquement réservé aux plus les riches cerveaux du monde, et que leur nouveau paradis libertaire se transforme en nouveau paradis fiscal. Mais pas de panique, Michael Keenan, l’actuel président du Seasteading Institute se veut rassurant ; non seulement les villes flottantes seront accessibles à tous, mais en plus :

« Nous n’avons pas de recommandation politique et je ne crois pas qu’une idéologie unique soit une bonne chose. L’idée serait donc d’expérimenter différentes formes de gouvernement et de garder la meilleure. Par exemple, une communauté avec des taxes, l’autre sans, une communiste, l’autre non ».

Des propos appuyés par le directeur exécutif de l’institut, Randolph Hencken qui déclare quant à lui :

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« Ces micronations permettront à une génération de pionniers de tester de nouvelles idées de gouvernement […] Celles qui réussissent le mieux pourraient alors inspirer des changements aux gouvernements autour de la planète. »

Dans tous les cas le projet semble fou, irréalisable. Ce n’est pas la première fois que l’on entend parler de ce genre de cité sur pilotis, et par le passé, aucun projet aussi faramineux que celui-ci n’a pu voir le jour. Mais il faut bien un début à tout et cette fois-ci, on a affaire à des valeurs sûres pour investir dans les villes flottantes. Leur principal financeur est Peter Thiel, le cofondateur multimillionnaire de Paypal, un homme qui a du flair et qui fut l’un des premiers à investir dans Facebook. Il est donc possible que dans le futur, peut-être même dans un futur proche, nous installions des villes toutes neuves sur la mer…

Le Seastanding Institute d’ailleurs déjà a lancé une compétition dont le but était de concevoir les futures villes flottantes.

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Le projet « Oasis des mers » Emerson Stepp prix de la meilleure photo

 

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Le projet de la « Cité qui nage », d’András Gyõrfi grand prix de la compétition du design 3D

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Le projet « Interprétation de la liberté », d’Anthony Ling, prix de l’originalité de la compétition de design 3D

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Le projet « Refusion », de l’équipe Team 3DA, prix « Choix de la communauté » de la compétition de design 3D

 

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Hors compétition, voici « Lilypad », une « écopolis flottante pour réfugiés climatiques » imaginée par l’architecte Vincent Callebaut.

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Le projet « Lilypad » représenté près des côtes Monégasques

 

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