Icône menu hamburger Icône loupe de recherche
  1. TDN >
  2. Santé

Confinement: aussi fou que cela puisse paraître, une pénurie alimentaire pourrait se produire

Publié par Salomee le 01 Avr 2020 à 18:03
Partagez ce contenu sur Facebook
Partagez ce contenu sur Whatsapp
Partagez ce contenu sur Twitter
Partagez ce contenu par mail

L’ONU (Organisation des Nations Unies) et l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) alertent toutes deux d’un risque de pénurie alimentaire dans le monde. En cause: des perturbations sur la chaîne d’approvisionnement mondiale. À cause de l’épidémie de coronavirus, le nombre d’employés baisse et les pays mettent en place des restrictions à l’exportation, par peur de manquer de denrées alimentaires. Une crise alimentaire pourrait exploser si les choses ne reprennent pas normalement. Explication dans l’article ci-dessous:

À lire aussi: Coronavirus : attention à vos poubelles, les éboueurs lancent un message à la population

Le protectionnisme alimentaire, potentiel responsable d’une pénurie alimentaire

Lors de ce genre de crise alimentaire, nombre de pays anticipent en se protégeant et limitant les exportations de leurs produits. Or, dans une société mondialisée comme le nôtre, ce genre de réactions provoquent des perturbations sur la chaîne d’approvisionnement mondiale. 

En effet, à l’image de la Russie qui a décidé de limiter ses exportations de céréales ou du Vietnam qui commence à faire des réserves de riz, la situation pourrait se dégrader si le protectionnisme alimentaire devient le maître mot. 

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) rappelle aux pays l’intérêt vital de « préserver les chaînes d’approvisionnement alimentaires mondiales et atténuer les effets de la pandémie sur l’ensemble du système alimentaire » . Cette organisation lance un appel à la responsabilité des états : « décideurs politiques du monde entier doivent veiller à ne pas répéter les erreurs commises lors de la crise alimentaire de 2007-2008 et à ne pas transformer cette crise sanitaire en une crise alimentaire – tout à fait évitable. »

La FAO affirme qu’à l’heure actuelle, « les perturbations sont minimes car l’approvisionnement alimentaire a été suffisant et les marchés sont restés stables » mais « à partir d’avril/mai, nous nous attendons à des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement alimentaires. » 

LA VIDEO DU JOUR A NE PAS MANQUER

Un manque de personnel, nécessaire à l’approvisionnement de produits frais

Pendant cette crise sanitaire hors du commun, de nombreux employés ne travaillent plus. Ce manque de personnel est l’autre responsable de cette potentielle crise alimentaire mondiale à venir. Surtout pour l’approvisionnement en produits frais, qui demande des effectifs nombreux, ce qui augmente la contamination des travailleurs. Un véritable cercle vicieux.

La FAO explique que le secteur des produits frais est déjà touché et « il est probable que la production de denrées alimentaires de grande valeur (c’est-à-dire de fruits et légumes) soit moins importante. » .

« Pour protéger les plus faibles » , la FAO fait des recommandations !

La FAO met en avant le fait qu’un grand nombre de personnes, déjà en souffrance alimentaire, ne pourraient pas faire face à une énième perturbation. En effet, « 113 millions de personnes font face à une insécurité alimentaire grave aiguë, des souffrances liées à la faim tellement grave que leur vie et leurs moyens d’existence sont directement menacés et que leur survie dépend d’une aide extérieure. Ces personnes peuvent difficilement faire face à une nouvelle perturbation de leurs moyens d’existence ou à une restriction de leur accès à la nourriture que le COVID-19 risque d’apporter. » 

Pour atténuer les risques d’une pandémie due à une pénurie alimentaire, la FAO donne des recommandations aux états. Elle demande particulièrement aux pays de ne pas empêcher la mobilité des produits dans le monde, par une politique protectionniste, et de réduire les frais du commerce de denrées alimentaires. De plus, elle leur demande de renforcer leur système de protection sociale, afin de protéger les personnes les plus vulnérables. Enfin, elle exhorte les pays « à répondre aux besoins alimentaires immédiats de leurs populations vulnérables (….) et à gagner en efficacité (par exemple en réduisant les déchets et les pertes de nourriture, en résolvant les obstacles logistiques) » 

Cette crise sanitaire mondiale prend des ampleurs inimaginables. 

Source: Organisation des Nations Unis pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). 

À lire aussi: Coronavirus : des chèques-services vont être distribués à 60 000 personnes dans le besoin

INSCRIPTION NEWSLETTER TDN

N'oubliez pas de cliquer sur l'email de validation pour confirmer votre adresse email. Si vous ne l'avez pas recu vérifiez dans vos spams.