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Déjà trop tard pour éviter la deuxième vague ? Les propos très inquiétants d’un médecin

Publié par Lucie le 11 Août 2020 à 12:31
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Djillali Ananne, chef du service de réanimation de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches dans les Yvelines, lance un cri d’alerte pour la deuxième vague. Il réclame des mesures plus drastiques en France, alors qu’Emmanuel Macron tient ce mardi un Conseil de défense sur la question.

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« On est déjà au pied de la deuxième vague »

Pendant les vacances, les Français font beaucoup moins attention aux gestes barrières. Mais à la rentrée, une deuxième vague pourrait arriver si aucune mesure est prise très vite. C’est en quelque sorte, le cri d’alerte que lance aujourd’hui le Professeur Djillali Ananne au gouvernement et également aux Français. En effet, le médecin se défend de faire du catastrophisme, mais pour lui les faits sont révélateurs. Effectivement, depuis deux semaines, les contaminations s’accélèrent et le nombre de cas augmente en France de façon exponentielle.

Le médecin explique : « Il y a vraiment une dynamique de nouvelles contaminations et elle dépasse largement aujourd’hui les clusters identifiés. On est déjà au pied de la deuxième vague, et ça me rappelle exactement ce qu’on constatait au mois de février dernier. Le problème, c’est qu’on voit le truc arriver, mais sans réagir comme il faudrait. Regardez à Paris comme ça va vite : on avait un taux d’incidence de 30 cas pour 100 000 habitants il y a quelques jours, et on est déjà aujourd’hui à 46 cas pour 100 000, quand le seuil d’alerte est à 50″.

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Mise en place de mesures plus drastiques

Selon le médecin, l‘immunité collective ne sera pas efficace. Elle est trop faible en France pour permettre d’éviter la propagation du virus. De plus, aucune étude ne prouve son efficacité, pour lui, il ne faut pas compter dessus. Pour autant, la seule solution pour éviter cette deuxième vague, c’est de faire beaucoup plus attention, et pas seulement en portant davantage le masque. D’après lui, il faut mettre en place des mesures de distanciation beaucoup plus drastiques. Pour autant, le professeur Annane ne décolère pas sur cette situation. Celui-ci est outré de savoir que des centaines de milliers de Français ont pris le train le week-end dernier sans aucune protection que le masque. Il explique : « On ne peut pas imaginer une seule seconde que ce déplacement massif de personnes, au même moment n’ait pas été une opportunité de contamination importante« .

Dès le mois de juillet, les départs et retours de vacances auraient dû être étalés. Selon lui, il aurait fallu établir des zones, comme aux petites vacances, afin de ne pas envoyer tout le monde au même moment sur le rail, la route, les plages et les restaurants du littoral. De même pour les terrasses de cafés : « Il faut impérativement que sur ces terrasses on respecte beaucoup mieux la distanciation physique, en espaçant d’au moins 1,50 m. Cette distance doit être imposée et respectée », indique le professeur. D’après lui, il est également essentiel de réguler plus drastiquement la fréquentation des parcs, des plages, des zones touristiques afin d’éviter la foule.

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La deuxième vague pourrait frapper plus fort que la première

« Dans quinze jours ou trois semaines, on risque de commencer à avoir des tensions en ré, si on ne fait rien tout de suite », alerte-t-il. En effet, d’après le professeur, cette deuxième vague pourrait frapper encore plus fort que la première. Selon lui, cela s’expliquerait d’après différents éléments. Comme par exemple, le fait de ne pas partir de zéro comme l’hiver dernier et il y a encore des patients qui sont hospitalisés. De plus, le virus qui est présent depuis six mois, n’est jamais revenu au point mort. Il est partout et plus seulement dans le quart Nord-Est, parce que le froid va revenir, parce que la dynamique mondiale est plus forte qu’au printemps dernier. Et également parce que : « les jeunes qui se contaminent en nombre en ce moment, sans symptômes, risques d’abondamment contaminer autour d’eux dans les semaines à venir ».

Cependant, pour Djillali Ananne, il n’y a pas de quoi encore s’affoler. Celui-ci indique : « C’est quelque chose qu’on ne peut pas encore indiquer, mais il est clair que si on ne fait rien maintenant, on aura fin août début septembre des débuts de tension en réa ». Pour la rentrée : « Je ne sais pas la configuration qu’elle aura, tout dépend de ce qu’on fera d’ici là« . Néanmoins, à l’iode Garches, où travaille le professeur, le service d’infectiologie avait fermé l’unité dédiée aux patients Covid au mois de juin. Mais la semaine dernière, il a décidé de la rouvrir, et les six lits rouverts pour commencer sont déjà remplis.

Source : France Inter

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