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Vers une fermeture imminente des cafés et restaurants ?

Publié par Salomee le 24 Juil 2020 à 7:02
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Avec la crise sanitaire, les cafés et restaurants peinent à retrouver une activité normale et à compenser les deux mois de fermeture obligatoire due au confinement. Bien qu’avec la reprise, les clients reviennent peu à peu, le manque de touristes renforce le déficit du secteur. Certains risquent de mettre rapidement la clé sous la porte. Retour dans cet article.

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Quand les restaurants et cafés crient famine

La reprise est compliquée pour certains restaurateurs ou cafetiers. D’une manière générale, la saison reprend difficilement dans les grandes villes de France, ils peinent à joindre les deux bouts avec le manque de touristes. À côté, certaines zones côtières, à l’image de la Côte d’Azur, moulinent aussi dans la semoule. Selon l’Union de métiers et des industries et de l’hôtellerie (UMIH), notamment Laurent Lutse, dans son rôle de président de la branches cafés, brasserie, établissement de nuit, « vous avez les restaurants qui enregistrent jusqu’à – 30%, -40% de chiffre d’affaire » sur les territoires cités. Une perte mirobolante, entraînant de nombreuses conséquences désastreuses. 

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Julien Picard, un restaurateur de Nancy, a par exemple perdu 35% de son chiffre d’affaire de juin comparé à celui de l’année dernière et apparement, ce n’est pas le seul dans la région : « malheureusement il y a beaucoup de collègues, et peut-être moi-même, qui allons être contraints de fermer parce qu’on ne pourra pas payer toutes les charges qui seront demandées. Personne n’a vraiment fait de cadeau, il y a eu beaucoup de reports donc il va bien falloir payer » . En effet, il faudra régler un jour ou l’autre « les charges salariales, les bailleurs avec qui on a pu s’arranger pour les loyers, EDF, GDF. Sur trois mois de fermeture cela correspond à 10% de mon chiffre d’affaires annuel. » Pourtant, ce restaurateur courageux tente de ne pas perdre espoir et compte sur la consommation locale des habitants. 

Les pistes de solutions pour contrer ce fléau

l’Union de métiers et des industries et de l’hôtellerie (UMIH) affirme qu’au moins 15% des établissements du secteur mettront la clé sous la porte en septembre si aucune aide supplémentaire n’est apportée. L’association demande donc à l’Etat de prolonger le chômage partiel et de reporter les charges d’un an, jusqu’en juin 2021. 

À côté, les entreprises se soutiennent les unes les autres, à l’image de France Boissons, qui fournit près d’un quart des établissement français et qui a décidé d’accompagner financièrement certains d’entre-eux, en accordant « des facilités de paiement » , en reportant « un certain nombre de factures » et cela pour « 15 % de nos clients. » . Selon le directeur adjoint de l’entreprise, cette initiative permet « de continuer de faire vivre ces lieux de vie » . C’est un cercle vertueux. Pour cette entreprise, entre 5% et 20% des cafés et restaurants n’auraient toujours pas rouvert depuis le déconfinement, faute de moyens.

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C’est une situation délicate. Une crise en entraîne une autre. Dans un monde où tout est interdépendant, l’effet boule de neige était inévitable. Que ce soit des aides, des initiatives citoyennes, des chaînes de solidarité, il est nécessaire de sauvegarder l’emploi en France. 

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