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Don de sang : un député lutte pour l’égalité des homosexuels !

Publié par Salomee le 30 Juin 2020 à 22:17
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Pour donner son sang, des critères stricts doivent être respectés. Il s’agit de vérifier les types de rapports sexuels, la date du dernier rapport, la hauteur des protection durant les relations, etc… Or, un critère est toujours fondé sur l’orientation sexuelle et est fortement discriminant : celui de la période d’abstinence de 4 mois que les homosexuels doivent impérativement respecter. Un député veut faire bouger les lignes, rapidement.

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Le don du sang pour les homosexuels : un chemin semé d’embuches

Les personnes homosexuelles se sont toujours retrouvées devant un mur lorsqu’il s’agissait de donner leur sang. En effet, une loi de 1983 interdisait formellement à tous les individus homosexuels de donner leur sang. Avec un arrêté de l’ex Ministre de la Santé Marisol Touraine, la loi de 1983 a été remplacée par une autorisation conditionnée. En effet, les homosexuels pouvaient légalement donner leur sang si ils n’avaient pas eu de relations sexuelles pendant les 12 derniers mois. 

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Bien que précurseuse, cette nouvelle réglementation ne permettait pas concrètement une réelle ouverture du don du sang aux personnes homosexuelles. Agnès Buzyn, alors Ministre de la Santé a raccourci la période d’abstinence à 4 mois, en 2020.

Pour autant, le don du sang est encore aujourd’hui accessible selon le critère discriminant de la sexualité. Les homosexuels sont donc clairement stigmatisés comme plus porteurs de maladies sexuellement transmissibles et ne trouvent pas leur place de donneur. Le député PS Hervé Saulignac a décidé de continuer le combat et retirer simplement cette condition d’accès basée sur la sexualité du donneur.

Un député déterminé à supprimer cette condition sexuelle discriminante

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Jeudi 25 juin 2020, Hervé Saulignac, un député PS, a déposé un amendement à la loi bioéthique, obligeant les donneurs bisexuels ou homosexuels à respecter une période d’abstinence de 4 mois avant le don. La proposition du député est évidente : « Les critères de sélection du donneur ne peuvent être fondés sur le sexe du ou des partenaires avec lesquels il aurait entretenu des relations sexuelles. » .

Ce député avait déjà tenté de remporter cette bataille en 2018. Il avait proposé un amendement du même type, quand la durée d’abstinence était encore d’un an. À cette époque, Agnès Buzyn n’avait pas voulu modifier la loi bioéthique car la modification des critères de l’accès aux dons était périlleuse, notamment « par rapport à un nouvel agent pathogène ou un risque d’épidémie » affirmait-elle à l’époque.

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Aujourd’hui, Hervé Soulignac est soutenu par plusieurs partis : le groupe socialiste, les députés LFI, par des élus du groupe communiste et des députés de la République en Marche, ce qui le réjouit fortement et le rend positif : « je crois que cette fois, ça peut le faire. J’ai ouvert l’amendement aux cosignatures et j’en ai reçu de toutes les formations, y compris de LREM » . 

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Le projet de loi bioéthique passe en seconde lecture devant l’Assemblée Nationale à partir du 6 juillet. Il sera ensuite transmis au Sénat. Une chose est sûre et ce député engagé le rappelle justement : « la suppression de cette discrimination devrait être dès aujourd’hui inscrite dans le marbre de la loi »

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