Icône menu hamburger Icône loupe de recherche
  1. TDN >
  2. Société

Gabon: le pays dépénalise l’homosexualité !

Publié par Elodie GD le 26 Juin 2020 à 22:33
Partagez ce contenu sur Facebook
Partagez ce contenu sur Whatsapp
Partagez ce contenu sur Twitter
Partagez ce contenu par mail

En 2019, l’Assemblée Nationale avait voté une loi interdisant les rapports sexuels entre personnes d’un même sexe. Mais aujourd’hui cet amendement à été supprimé. Le Gabon pourrait donc devenir le dixième pays d’Afrique subsaharienne à légaliser l’homosexualité.

Publicité
légalisation de l'homosexualité au Gabon

A lire aussi: Féminisme, couleur de peau ou homosexualité : si l’année 2020 se plaçait sous le signe de l’ouverture d’esprit ?

Vers une acceptation de l’homosexualité

Ce 23 juin 2020, les députés gabonais ont voté la suppression de la loi interdisant les rapports homosexuels. Elle avait été instaurée il y a tout juste un an. Mais il ne faut pas crier victoire trop tôt. En effet, le vote a été effectué par les membres de la chambre basse pour le moment. Pour qu’elle soit adoptée de manière définitive, il faut encore que le Sénat (chambre haute) l’approuve également.

LA VIDEO DU JOUR A NE PAS MANQUER
Publicité

Au Gabon, comme dans de la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, les rapports entre personnes d’un même sexe ne sont pas tolérés. Ils peuvent même être punis par la loi, ce qui était le cas au Gabon. L’homosexualité représente un tabou considérable dans les pays situé dans la partie sud du continent africain. Elle est mal vue et beaucoup d’homosexuels sont obligés de vivre dans la clandestinité. En effet, les personnes soupçonnées d’être homosexuelles devaient faire face à un harcèlement constant. Ces dernières années cependant, quelques pays ont fait un énorme pas en avant, en autorisant les rapports homosexuels. Le Botswana, l’Angola, le Mozambique, les Seychelles, la Côte d’Ivoire, le Mali, le République Démocratique du Congo, le Lesotho et maintenant le Gabon en font partie.

Une opposition musclée

La proposition de loi a été portée par le Premier ministre gabonais Julien Nkoghe Bekale. Il était présent lors des débats qui se sont tenus à l’Assemblée nationale. « 48 députés ont voté pour la dépénalisation, 24 contre et 25 se sont abstenus » a déclaré à l’AFP une source proche de l’Assemblée Nationale. Ces résultats montrent qu’une grande division existe encore concernant l’homosexualité. En effet, la dépénalisation a rencontré une forte opposition de la part de la population et de certains députés.

Publicité

Même les médias affichent ostensiblement leur position vis-à-vis de cette nouvelle loi. « Gays et lesbiennes sont donc désormais libres de s’afficher sans en être inquiétés, quand bien-même le mariage homosexuel, quant à lui, n’est toujours pas autorisé » a déclaré le média Gabon Review. Selon un député en faveur du maintient de la loi, l’annulation de cette dernière a « ébranlé les coutumes et les traditions de la nation ».

Une cause qui compte encore peu de sympathisants

L’Afrique du Sud fait office de pionnière en la matière. Depuis la fin de l’apartheid en 1994, elle dispose d’un cadre juridique très libéral. La Constitution du pays interdit toute discrimination fondée sur l’orientation sexuelle. Le mariage homosexuel a été légalisé depuis 2006, une décision inédite en Afrique. Mais toutes ces meures n’empêchent pas les actes homophobes. En effet, on en recense beaucoup dans le pays.

Abonnez vous à la Newsletter TDN

Publicité

D’autres pays comme le Tchad ou encore le Nigéria vont dans une dynamique inverse. Ils ont fait le choix de durcir les lois interdisant l’homosexualité.

A lire aussi: Homosexualité : Son salaire diminue car il est gay et gagne « plus que les autres femmes du bureau »