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Qui sont ces agresseurs qui s’attaquent aux personnes LGBT+ ?

Publié par Jessy le 15 Mai 2019 à 15:00
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« Tu mérites de mourir » , « T’es pas normal » , « Faut les exterminer » , « Tu dois te faire soigner » … Voilà les arguments qui accompagnent généralement les agressions homophobes, mêlant coups et insultes. L’homosexualité, on en parle, mais la communauté LGBTQ est encore aujourd’hui rejetée par de nombreuses personnes. Une étude a révélé le portrait des agresseurs homophobes.

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>> À lire aussi : 55% des personnes LGBT ont subi une agression LGBTphobe au cours de leur vie

Une étude tente de dresser le portrait des agresseurs homophobes

On entend de plus en plus de témoignages sur les agressions homophobes. Alors que certaines personnes de la communauté LGBTQ décident d’assumer pleinement leur sexualité, d’autres préfèrent rester cachées. Aberrant pour certains, mais totalement normal pour d’autres, certains n’hésitent pas à user de la force des mots et des coups pour montrer que l’homosexualité est quelque chose de « contre-nature » . Alors qu’une enquête a récemment dévoilé que près de 55% des personnes LGBTQ ont subi une agression LGBTphobe au cours de leur vie, une autre étude a voulu révéler le portrait de ces agresseurs. Un LGBT sur six serait victime d’une agression. Mais l’enquête réalisée se concentre sur un temps restreint. Un pourcentage des plus alarmants, puisque 7% en avril 2019 des 55% rapportent avoir subi des violences physiques, contre 3% en juin 2018. Afin de réaliser au mieux le portrait des agresseurs homophobes, l’enquête s’est concentrée sur un panel de 1 229 personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenres âgées de 18 ans et plus. Ces derniers ont dû faire des portraits-robots de leurs agresseurs.

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>> À lire aussi : Une experte en sexualité Koweïtienne affirme avoir inventé un suppositoire contre l’homosexualité

Des hommes agissant en groupe

Outre les remarques que les personnes LGBTQ peuvent subir dans la rue, les insultes et les agressions physiques sont de plus en plus fréquentes. Les agresseurs sont majoritairement des hommes de 18 à 30 ans, et agissant le plus souvent en groupe. En général, au moins une personne du groupe frappe la personne LGBTQ. Dans 21% des cas, le « leader » est rejoint par une autre personne du groupe. « L’effet d’entraînement du groupe est manifeste. Une dynamique est ainsi créée, qui donne un sentiment de légitimité aux agresseurs » tente d’expliquer Flora Bolter, codirectrice de l’Observatoire LGBT+ de la fondation Jean-Jaurès, dans Le Monde. Cependant, l’origine ethnique des agresseurs n’est pas le critère principal évoqué par les victimes. 6% évoquent une « personne arabe ou maghrébine » , 4% dénoncent « une personne de couleur blanche ou européenne » et 2% « une personne de couleur » . Dans les agressions homophobes, aucun amalgame n’est donc à faire contre une origine ethnique.

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>>>À lire aussi : Pour la journée de visibilité lesbienne, des militantes changent le nom des rues à Paris

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Homosexuel et heureux, c’est possible ?

Parfois à l’encontre d’une religion, ou tout simplement car l’homosexualité n’est pas normale, les agressions homophobes se font de plus en plus régulières, dans une société où certains veulent s’assumer, quelqu’en soit le risque. Bien souvent, les victimes hésitent à porter plainte. Des actes d’homophobie qui conduisent les personnes LGBTQ à adopter une « stratégie d’invisibilité » : ne pas se tenir la main, ne pas s’embrasser, et parfois même ne pas se regarder trop « tendrement » . Cela vous choque ? Et pourtant, les regards deviennent de plus en plus assassins envers les personnes homosexuelles. Certains évitent même les quartiers jugés « sensibles » afin de ne pas se retrouver face à des agresseurs homophobes. Un dépôt de plainte encore minoritaire, et une pensée pour le suicide de plus en plus présente chez les personnes homosexuelles. Se priver de la vie, pour ne plus subir la pression et l’angoisse au quotidien.

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Peur, boule au ventre, anxiété et isolement. Voilà le quotidien de beaucoup de personnes LGBTQ, qui, selon une société encore trop normée, n’ont pas le droit au bonheur… À leur bonheur !

>> À lire aussi : Google supprime enfin une application jugée homophobe après des mois de refus