Dissolution de l’Assemblée nationale : un retour à l’âge de la retraite à 62 ans est-il possible ?
Ce dimanche 9 juin avait lieu les élections européennes. C’est Jordan Bardella et le Rassemblement national qui sont sortis les grands vainqueurs de ce scrutin.
Suite à cela, Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. Plusieurs questions se posent et une revient particulièrement souvent : un retour de l’âge de départ à la retraite à 62 est-il possible ? Nos confrères de Capital ont répondu.
Des élections qui chamboulent tout
C’est une nouvelle qui a fait l’effet d’une bombe. Dimanche 9 juin 2024 avaient lieu les élections européennes. Les Français étaient appelés à voter pour élire une tête de liste. Plus le parti obtient de voix, plus il a de sièges au Parlement européen et donc plus de poids dans les décisions.
C’est donc Jordan Bardella et le Rassemblement national qui sont sortis les grands vainqueurs de ce scrutin avec plus de 32% des voix. Une victoire écrasante face à Valérie Hayer, parti de la majorité qui a obtenu un score de 15%.
Durant son discours, le président du parti de Marine Le Pen a demandé à ce qu’Emmanuel Macron dissolve l’Assemblée nationale et contre toute attente, le président de la République s’est exécuté.
L’âge du départ à la retraite revenu à 62 ans ?
De nouvelles élections législatives vont donc être organisées le 30 juin et le second tour le 7 juillet prochain afin d’élire le parti politique majoritaire.
Et désormais, de nombreux scénarios sont possibles. La gauche rassemblée peut réussir à être élue, ou sinon, la perspective la plus probable est que le Rassemblement national l’emporte et devienne le principal parti de l’Assemblée nationale, pouvant ainsi faire passer ses lois.
Mais pourront-ils revenir en arrière ? En effet, certains Français se questionnent quant à un possible retour à l’âge de 62 ans pour le départ à la retraite si le vent venait à tourner. Une chose est sûre, quelque soit le parti et sa position sur le sujet, s’il veut changer la réforme en cours, il devra passer par une nouvelle loi comme l’indique Philippe Blachèr, professeur agrégé de droit public et directeur du centre de droit constitutionnel de Lyon à nos confrères de Capital : « Seule une loi peut abroger une loi… mais je doute que cela se fasse« . Affaire à suivre donc.