Crachat de chewing-gum, sifflements : à Roland-Garros, des joueurs et joueuses de tennis sortent de leurs gonds
David Goffin s’est qualifié pour le second tour de Roland Garros, non sans recevoir des huées tout au long du match. Lui et d’autres joueurs et joueuses poussent un coup de gueule.
« Quelqu’un a craché son chewing-gum sur moi »
David Goffin n’a pas démérité pour son premier match. Après avoir été malmené par le Français Giovanni Mpetshi Perricard en 5 sets, l’ancien numéro 7 mondial est finalement sorti victorieux.
Cependant, il y a d’autre français qu’ils l’ont malmené pendant ce match. Durant 3h30, le court numéro 14 de Roland Garros était acquis à la cause du Français, férocement contre David Goffin. Seulement, là, ça va peut-être un peu trop loin.
Sifflé pendant chacun de ses points, le Belge n’a pas apprécié être la cible de 90 % du stade. Gardant ses nerfs tout du long néanmoins. « Si je commence à m’énerver là-dessus, ça peut me déstabiliser ». C’est souvent le cas qu’en nous, Français, supportons nos joueurs à Roland. Déjà qu’ils ne vont pas toujours très loin. Toutefois, cela donne une mauvaise image des supporters français.
« C’est vraiment trop. Cela devient du foot, bientôt, il y aura des fumigènes et des hooligans, et ça se battra dans les tribunes » avait continué le Belge. Il avait notamment reçu un crachat de chewing-gum après le match. Heureusement, David Goffin est quand même outre en faisait quelques dédicaces, au Belge et au Français, et en charriant le public bleu-blanc-rouge à la fin.
D’autres joueurs et joueuses concernés
David Goffin n’est pas le seul à fustiger le public parisien. La Polonaise Iga Świątek a aussi connu les huées pendant son match contre la Japonaise Naomi Osaka. Remontée 6-1 par son adversaire et en grande difficulté dans le dernier set, la joueuse recevait des cris entre quasiment chaque point. Elle a finalement gagné son match, mais a tenu à clarifier les choses avec les supporters de Roland Garros.
« Je suis désolé d’en parler, je vous respecte énormément, mais (…) si vous criez pendant un échange, c’est vraiment difficile de garder sa concentration. » En plus de cela, elle avait déjà un peu craqué pendant le 3ᵉ set en criant vers le public après un point manqué. Ici, c’est un cas différent de celui de David Goffin. Iga Świątek domine depuis quelques années le tennis féminin et Roland Garros en particulier.
Le public n’aime pas les champions et championnes qui restent sans concurrence. Il y a donc une envie d’encourager le challenger. Surtout quand celui-ci passe très près de renverser la reine. Néanmoins, faisons dans le respect. Hier soir, contre la légende Stan Wawrinka, Pavel Kotov était carrément allé se plaindre à l’arbitre de chaise, car un supporter lui criait dessus, chaque fois qu’il prenait sa serviette.