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Elle a dû être amputée des pieds à cause de sa cup menstruelle

Publié par Tom le 21 Jan 2020 à 22:00

Sandrine Graneau, 36 ans et mère de 3 enfants, a été amputée des pieds et d’une partie de ses doigts à la suite d’un choc toxique dû à sa cup menstruelle. À cause de ce moyen de protection – sous forme de coupe en silicone qui permet de recueillir le sang dans le vagin pendant les règles – une bactérie s’est développée avant de se propager à vitesse grand V dans le corps de Sandrine. L’agence de sécurité Anses appelle à une meilleure information délivrée aux femmes, notamment sur ces cup menstruelles, encore récentes sur le marché des moyens de protection.

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Un choc toxique à cause de sa cup menstruelle

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Une douleur légère au ventre un soir puis plus intense au petit matin. Voilà ce qu’a ressenti Sandrine. Des symptômes tout à fait ordinaires. Le médecin venu ausculté Sandrine le soir pensait lui à des calculs rénaux. Le lendemain matin, Sandrine est sortie de chez elle sur un brancard par les Urgences avant d’être amenée à l’hôpital. C’est un choc toxique. La mère de famille passa alors 3 semaines en réanimation. À son réveil, le verdict était clair : elle a dû se faire amputer des deux pieds et de 18 phalanges des mains – il lui reste une phalange par doigt, lui permettant de tenir encore son téléphone, confie-t-elle au Parisien. Un drame qui reste rare mais qui arrive encore trop souvent. Ce dernier arrive après le décès de Maëlle, une adolescente belge victime d’un choc toxique à cause d’un tampon.

Mise en garde de l’Anses

La jeune femme, qui aujourd’hui reste positive, n’appelle pas à un boycott de ces cups mais plutôt une meilleure prévention. « Quand j’entends que l’infection est liée à un mésusage des coupes et tampons par les femmes, cela me met hors de moi, tant les informations que l’on nous donne varient. Prenez les coupes, selon le fabricant, il est écrit sur les notices que l’on peut les garder 4, 6, 8 ou 12 heures! Comment on s’y retrouve là-dedans? Pourquoi un temps d’utilisation clair et net n’est-il pas indiqué en gros? Après tout, on le fait bien sur les paquets de pâtes » . L’association de sécurité sanitaire Anses, qui rejoint Sandrine Graneau, estime qu’une meilleure information doit être délivrée aux femmes. Ce syndrome du choc toxique peut en effet survenir suite à l’utilisation d’un tampon ou d’une cup menstruelle, qui doivent s’insérer dans le corps contrairement aux serviettes ou protège-slips.

« Il est indispensable que les fabricants notent ce risque sur le packaging et sur les notices« nous explique Aurélie Mathieu, pharmacienne toxicologique qui a participé à l’expertise sur la sécurité des produits à l’Anses. « L’étude a mis en évidence un certain nombre de substances chimiques dans les protections féminines, sans montrer de risques sanitaires liés à celles-ci. Néanmoins, il n’est pas normal d’avoir toutes ces substances et nous recommandons aux fabricants d’améliorer la qualité de leurs produits en les éliminant ou en les réduisant. » ajoute par la suite la doctoresse. Le syndrome du choc toxique provoque des premiers symptômes assez bénins comme de la fièvre, des douleurs musculaires ou de la fatigue, semblables à une grippe. Il peut également provoquer vomissements et diarrhées, symptômes identiques à une gastro, le rendant difficilement détectable pour une femme non avertie.

Quelques conseils pour l’utilisation de ces produits

La chercheuse a ensuite rappelé quelques règles quant à l’utilisation des cups : «  C’est entre quatre à six heures – même si personnellement je préconiserai quatre heures. Il ne faut pas les porter la nuit, ni en dehors des règles, contre les pertes par exemple. Il faut également bien penser à se laver les mains, avec du savon, avant d’insérer une cup ou un tampon ». Cette dernière ajoute ensuite qu’il « ne faut pas faire de tabou autour des règles. Le syndrome du choc toxique pourrait aussi être abordé par le médecin généraliste ou lors d’une consultation gynécologique ».

Et maintenant pour Sandrine ?

Depuis cet accident, la jeune femme doit réapprendre à vivre. Elle fait de la rééducation deux jours par semaine puisque cette dernière doit réapprendre à marcher, elle qui a maintenant des tubes en métal à la place des pieds. Depuis quelques semaines, Sandrine a également fondé une association « Dans mes baskets » dans le but de venir en aide aux femmes et faire de la prévention sur le choc toxique. Grâce à cette association, elle veut également alerter les jeunes sur les handicapés et leurs conditions de vie.

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