« Les turbulences lui servaient à frotter son pénis sur ma main » : les terrifiants témoignages de #balancetonmétro
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Le harcèlement dans les transports en commun, ça vous est déjà arrivé ? Le 24 avril dernier, des femmes ont témoigné sur Twitter des harcèlements et agressions sexuelles dont elles ont été victimes dans les transports. On voit déjà arriver les réflexions du style « il ne faut pas qu’elles mettent de jupe« , « C’est normal avec ce décolleté » . Pour autant, les femmes doivent être respectées et leur manière de s’habiller ne doit en aucun cas être un argument pour les harceler ou les agresser (ah, si tout le monde pouvait penser comme ça ! )
#BalanceTonMetro
"T'as un joli t'it cul, tu sais? Tu rentres avec moi?" #Paris, New York… n'importe. ✋ Stop à l'harcelement sexuel. pic.twitter.com/0b9L1TUrbj— Rasha Kanoo (@KanooRasha) April 24, 2019
Après #BalanceTonPorc, un collectif féministe lance #BalanceTonMétro
On connaît tous le fameux #BalanceTonPorc. Très populaire pendant un moment sur les réseaux sociaux, ce hashtag a permis à de nombreuses femmes de dénoncer les réflexions de leur patron, collègue, proche ou ami étant à la fois sexistes et rabaissantes. Bien que #BalanceTonPorc puisse être utilisé pour les réflexions faites dans le métro, l’initiative de créer un hashtag spécial permet de dissocier le métro du reste du quotidien, mais aussi voir l’ampleur des femmes agressées sexuellement ou victimes de harcèlement dans les métros. Et sur Twitter, certaines n’ont pas hésité à exprimer leur colère : « L’impunité des agresseurs ça suffit ! Marre d’être frottées, harcelées, agressées dans le métro ! On veut être tranquilles, c’est trop demandé ? » exprime une femme sur Twitter.
Le hashtag est devenu viral et le collectif féministe #NousToutes et Les Effronté-es se sont réunis à la station de métro Filles du Calvaire et ont manifesté devant le siège de la RATP à Paris. Une initiative qui montre bien l’étendue de l’incivilité des hommes dans les transports en commun. Incivilité ? Nous pouvons même aller beaucoup plus loin, en parlant d’agressivité verbale et physique, tout ça parce qu’une femme dit « non » . Alors pour charmer, pour un manque à combler, ou parce que l’homme viril et puissant ne connaît aucun refus, certains hommes décident d’être lourd… Très lourd. Et de bafouer la liberté des femmes. Parce que oui, en 2019, nous sommes encore obligés de dissocier les femmes des hommes à cause des différences encore trop présentes.
Je pose donc la question : À quel moment insister quand une fille ne veut pas lâcher son numéro, se branler sur elle, la suivre, lui toucher les fesses sans son accord vise à l'enchanter ? #BalanceTonMetro
Publicité— Anaïs Leleux (@AnaisLeleux) April 25, 2019
>> À lire aussi : Bangladesh : Une étudiante brûlée vive pour avoir dénoncé une agression sexuelle
La RATP peut-elle faire quelque chose pour la protection des femmes dans les transports ?
Tout a commencé lorsque Anaïs Leleux, membre de #NousToutes, se fait agresser à la station Place d’Italie, dimanche dernier. Alors que cette dernière est dans la station un homme la suit dans le métro et la femme est victime d’attouchements sexuels : « Il m’a touché les fesses et la poitrine. Je n’ai croisé aucun agent sur ma route, j’ai appelé à l’interphone personne m’a répondu… Je ne savais pas quoi faire » explique alors la femme. Et sur Twitter, cette dernière décide de s’adresser directement à la RATP : « Je voudrais que la RATP forme des agents ». La réponse de l’entreprise n’a pas tardé, expliquant qu’elle a renforcé ses actions contre le harcèlement ces dernières années. Elle explique également que le dépôt de plainte dans les 72 heures est nécessaire afin de poursuivre les auteurs d’agressions sexuelles ou de harcèlement. En tout cas sur Twitter, les témoignages se multiplient, présentant des femmes obligées de prendre le métro chaque jour, avec un sentiment d’insécurité permanent. Des situations éprouvantes pour les femmes et qui indignent certains hommes qui ont d’ailleurs réagi sur le hashtag. Mais messieurs, le principe n’est pas de montrer son soutien sur les réseaux sociaux, mais bel et bien d’être plus respectueux et éduqué.
Voici quelques témoignages de femmes victimes de harcèlement ou d’agression sexuelle dans le métro :
J'attendais mon train sur le quai en pleine après midi, lorsque ce mec m'a hurlé dessus qu'il allait me violer et me tabasser (en passant par sale pute et tout ça). Personne n'a rien fait, au contraire, les gens ont trouvé ça drôle #BalanceTonMetro
— Nassyse (@NassyseBrodwell) April 25, 2019
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Prendre 1 métro.
Repérer un harceleur. Descendre et le voir suivre. Changer plrs fois de directions ss succès.
Feinter de monter ds 1 rame pr en redescendre juste avt la fermeture.
Semer l'enflure et rentrer chez soit bien flippée #BalanceTonMetroPublicité— SaChiMi (@Sa_ChiMi) April 24, 2019
Dernier en date, mon préféré.
Gare du Nord direction Robinson, le train est blindé. Un mec utilise les turbulences pour frotter son pénis sur ma main. *C'était sûrement un accident*. Deuxième fois. On se fixe. Il fait mine de s'excuser d'un geste.— JolyJoyper (@JolyJoyper) April 24, 2019
Je confirme. Hier j’ai signalé l’agression verbale d’un homme à un agent. J’ai pu le prendre en photo, lui montre donc quand on me demande de le décrire. Réponse : on le connaît, votre arrêt c’est son arrêt aussi. Mais on peut rien y faire. Rassurant ! #BalanceTonMetro
— Barbenoir (@barbeno9) April 24, 2019
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"Pose ta bite sur mon épaule", j'aurais préféré que ça reste une chanson paillarde. Mais c'est ce qui m'est arrivé sur la ligne 6 alors que j'étais assise en bord de carré et lui debout dans l'allée. Oui @ClientsRATP, il est temps d'agir. #BalanceTonMetro (cc. @AnaisLeleux)
Publicité— Margaux Baralon (@MargauxBaralon) April 24, 2019
