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« Je le vis mal, très mal » : Le cri de détresse de la propriétaire d’un immeuble squatté par 50 sans-papiers

Publié par Elodie Gros-Désir le 19 Sep 2024 à 14:27

Le cas difficile de Caroline Imerzoukene, propriétaire d’un immeuble de Montreuil, a été documenté par les journalistes de CNews.

Plus de 50 occupants illégaux dans un immeuble

Elle n’a plus accès à son propre bien. Pourtant, Caroline Imerzoukene a tout fait dans les règles. Aussitôt qu’elle identifie la présence d’une cinquantaine de squatteurs dans son immeuble de Montreuil (Seine-Saint-Denis) en 2022, elle s’en remet à la justice. Mais rien n’y fait, la situation n’évolue pas. « Je fais tout ce qu’il faut dans les règles. Et je n’arrive pas à obtenir la libération du bâtiment », indique-t-elle à CNews.

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Interrogée devant son immeuble, la propriétaire en croise les occupants. Des squatteurs qui se contentent de lui lancer des regards menaçants, sans entamer le dialogue avec la femme désespérée. En proie à des soucis financiers, elle tente en effet de vendre l’immeuble, en vain. Car l’occupation illégale de son bien empêche la transaction.

Face aux journalistes, elle évoque la construction d’un mur dans le bâtiment. Un mur construit sans autorisation et dont la présence l’angoisse. « Si le mur s’effondre sur un des enfants, c’est moi qui irai en prison et personne d’autre. Je le vis mal, très mal », explique-t-elle.

Les squatteurs soutenus par des associations

Les occupants sont d’autant plus confiants qu’ils bénéficient du soutien de plusieurs associations. Certains représentants, eux-mêmes squatteurs, sont même intervenus durant l’échange pour demander à la propriétaire de s’en aller. « Vous êtes chez des gens, vous les embêtez. Donc, on vous demande de partir », lui ordonnent-ils.

Face à la pression des associations, le préfet de Seine-Saint-Denis a préféré ne pas prendre position.

Et alors que Caroline Imerzoukene bénéficie de l’aval de la justice, celui-ci n’a pas dépêché les forces de l’ordre pour faire évacuer l’immeuble. Du côté des squatteurs, aucun de leurs représentants n’a voulu prendre la parole. C’est donc désespoir de cause que la propriétaire a choisi d’exposer sa situation aux médias.