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Le conseil d’État valide la chasse à la glu des oiseaux

Publié par Claire JONNIER le 06 Jan 2019 à 8:00

Décidément, les méthodes de chasse ne finissent plus de nous étonner. Et ce 28 décembre, le conseil d’État valide la chasse à la glu des oiseaux. Une décision largement contestée par la ligue pour la protection des oiseaux qui va déposer une plainte auprès de la commission européenne.

 

Le conseil d’État valide la chasse à la glu des oiseaux

Ce 28 décembre, le conseil d’État finit par autoriser la chasse à la glu pour les merles et les grives dans la région PACA. Sont entre autres concernés : les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, le Var et le Vaucluse. Cette chasse, dites « traditionnelles » consiste à capturer des oiseaux à l’aide de tiges enduites de glu et posées sur les arbres et des buissons.

 

 

Il faut savoir que déjà, en 2009, une directive européenne interdit « des méthodes de capture de mise à mort massive non sélective » des oiseaux. Et, sont comptées dans ces méthodes de capture, la chasse à la glu. Néanmoins, la loi stipule également que « s’il n’existe pas d’autre méthode satisfaisante » il peut y avoir des dérogations. Comme c’est le cas pour ces régions du sud-est. Alors, du côté des fervents défenseurs de la chasse, ces derniers accueillent cette décision avec joie et parlent d’une « pratique ancestrale ». Par ailleurs, « l’association nationale des chasses traditionnelles à la Grive se félicite de la décision du conseil d’État et sera particulièrement vigilante au respect de la loi et de la justice. »

 

 

Une pratique de chasse largement dénoncée par la LPO

Mais pour la ligue de protection des oiseaux, cette pratique de chasse est qualifiée « de méthodes barbares. » Suite à la décision du conseil d’État, ils décident donc de déposer une plainte devant la commission européenne. Du côté de la fondation 30 millions d’amis, cette dernière affirme que le nombre d’oiseaux dans les campagnes a chuté de presque 30 %, ce qui invalide l’argument d’une chasse sélective. Elle invoque également une pratique de maltraitance que rien ne justifie.

 

 

 

« Ils oublient que restant collé, ils peuvent se blesser et mourir d’épuisement ou de stress dans leur tentative de libération. En outre, le prélèvement de l’animal par les chasseurs se réalise avec des solvants toxiques. S’il parvient toutefois à être défait de cette glu, l’oiseau peut également préserver des lésions traumatiques qui lui seront fatales les heures suivantes. » Quant au président de la LPO, ce dernier ajoute : « les chasses dites traditionnelles appartiennent au passé. À l’heure où la biodiversité s’effondre, et en particulier les oiseaux, s’amuser à coller, étrangler ou écraser des dizaines de milliers d’entre eux, en plus du fusil, est juste irresponsable. »