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Il achète une voiture dans un garage pour éviter les arnaques et acquiert… un véhicule volé

Publié par Valentin Manien le 08 Mar 2024 à 20:24
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Acheter la voiture de ses rêves chez un concessionnaire réputé devrait être un moment de pur bonheur. Un instant où l’excitation et la joie se mêlent à l’anticipation des futures aventures au volant de son nouveau bijou… Marvin, c’était tout l’inverse !

Concessionnaire Wee cars arnaque marvin

L’achat enthousiaste qui tourne à la désillusion

Marvin, un trentenaire et prévoyant du Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), pensait avoir franchi une étape importante de sa vie. Séduit par l’offre alléchante de WeeCars, une enseigne spécialisée dans la revente de véhicules d’occasion, il était loin de se douter que son achat allait rapidement se transformer en un véritable cauchemar bureaucratique et émotionnel.

« Si j’ai acheté via un concessionnaire et non un particulier, c’était justement pour ne pas me retrouver dans cette situation », confie Marvin, l’air dépité et le regard perdu dans le vide, comme pour chercher une réponse à son infortune. Il pensait avoir pris toutes les précautions nécessaires, avoir fait le choix de la raison et de la sécurité.

Pourtant, deux semaines seulement après avoir pris possession de son véhicule, la réalité le rattrape de manière brutale : la police se présente à sa porte pour lui annoncer que sa nouvelle acquisition, celle qui devait symboliser un nouveau départ, est en fait un bien volé. Cette révélation est un coup dur pour Marvin, qui voit non seulement ses économies s’envoler mais aussi sa tranquillité d’esprit.

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« C’est vrai que c’est choquant parce que derrière, il y a toujours des gens qui vont se poser des questions, c’est traumatisant », lâche-t-il, soulignant les répercussions immédiates sur sa vie quotidienne et celle de sa famille. La voiture, acquise pour près de 20 000 euros et financée par un prêt, était censée faciliter les déplacements de son père à l’hôpital, accompagner sa femme enceinte lors des urgences et réduire le temps de trajet de son fils à la crèche.

Au lieu de cela, Marvin se retrouve piégé dans un engrenage de stress et de démarches administratives, cherchant désespérément une issue. La situation soulève une question cruciale : comment un tel scénario a-t-il pu se produire, surtout lorsqu’on fait affaire avec un concessionnaire censé offrir une garantie de sécurité et de légalité ?

Du côté de WeeCars, la réponse est claire : l’entreprise se considère comme une victime collatérale dans cette affaire, dupée par un réseau criminel spécialisé dans la fabrication de fausses cartes grises. « C’est au moment où on a voulu refaire la carte grise que la voiture a été déclarée volée », explique le gérant de la franchise, soulignant l’ampleur du piège dans lequel ils sont tombés.

Cette explication, bien que plausible, n’offre qu’un maigre réconfort à Marvin et soulève des questions sur les mesures de vérification et de sécurité mises en place par les concessionnaires pour protéger leurs clients.

Marie-Stella De Jésus-André, directrice juridique à l’association Mobilité Club France, admet que de telles situations peuvent arriver et n’exclut pas la possibilité d’une négligence de la part du concessionnaire. « Dans ce cas, il est effectivement possible que la vente se soit faite rapidement sous la carte grise erronée », dit-elle, pointant du doigt la complexité du marché des véhicules d’occasion et les risques associés.

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La quête d’une résolution et les leçons à tirer

Face à cette épreuve, Marvin ne baisse pas les bras. Après avoir déposé une plainte et effectué de multiples relances, il est en discussion avec WeeCars dans l’espoir de trouver un terrain d’entente. La direction de l’entreprise, consciente de la gravité de la situation, assure mettre « tout en œuvre pour que le franchisé puisse rembourser son client et le dédommager ». Cette démarche, bien que louable, ne saurait effacer l’angoisse et les désagréments subis par Marvin et sa famille.

L’histoire de Marvin, au-delà de son caractère exceptionnel, sert de mise en garde pour tous les futurs acheteurs de véhicules d’occasion. Elle met en lumière les failles potentielles du marché et l’importance cruciale de procéder à des vérifications approfondies avant tout achat. La vigilance et la prudence sont de mise, car les conséquences d’une négligence peuvent s’avérer désastreuses, tant sur le plan financier qu’émotionnel.

En attendant une issue favorable pour Marvin, son histoire reste un témoignage poignant des risques inhérents à l’achat de véhicules d’occasion et un rappel de l’importance de toujours questionner et vérifier l’origine et la légalité de nos acquisitions.

L’histoire de Marvin nous rappelle que même les transactions apparemment les plus sûres peuvent cacher des pièges inattendus. Alors, avant de signer le contrat d’achat de votre prochaine voiture, pensez à Marvin et assurez-vous d’avoir toutes les garanties en main pour éviter de vivre un cauchemar similaire.