Des parachutistes britanniques contrôlés à la frontière… en plein exercice militaire en Suède
Ils s’attendaient à être accueillis par l’armée suédoise. Ils ont été stoppés par… la police des frontières. En plein exercice militaire en Suède, des parachutistes britanniques ont vécu une scène digne d’un sketch.
Largués sur l’île stratégique de Gotland dans le cadre de l’opération Swift Response 2025, ces soldats de Sa Majesté n’ont pas été accueillis par un terrain d’entraînement, mais par un camion de contrôle frontalier. Dans un contexte post-Brexit de plus en plus contraignant, ils ont été obligés de présenter leur passeport avant de reprendre le cours de la manœuvre tactique.
C’est une situation qui fait écho à certaines histoires étonnantes, comme celle de cette femme ayant tellement changé d’apparence après une chirurgie qu’elle a dû demander un nouveau passeport pour prouver son identité auprès des autorités.
Une réalité post-Brexit qui rattrape même les militaires
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L’image est insolite, presque surréaliste : des soldats armés, parachutés en pleine nature, stoppés par des agents de douane suédois pour un simple contrôle de papier. Le lieutenant-colonel Chris Hitchins a résumé la scène avec flegme : « Vous faites ce qu’on vous demande, vous remettez votre casque, et vous revenez au scénario tactique. »
Mais derrière l’anecdote se cache une vraie problématique : depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, même les exercices militaires conjoints sont ralentis par des formalités administratives. Et ce n’est pas une première. En 2024 déjà, lors des commémorations du Débarquement en France, 274 soldats britanniques avaient dû présenter leur passeport à l’atterrissage. Un bureau des douanes avait été installé spécialement pour eux.
Une coordination militaire freinée par la paperasse
Ce genre de situation illustre les défis persistants autour de la mobilité militaire en Europe. En 2017, des troupes américaines avaient déjà été bloquées à la frontière bulgare pendant plus d’une heure à cause de documents manquants. Aujourd’hui, ce sont les parachutistes britanniques qui expérimentent l’absurdité d’un système où la logistique l’emporte sur l’urgence militaire.
L’île de Gotland n’a pourtant rien d’un lieu anodin : elle occupe une position centrale en mer Baltique et représente un point stratégique pour la Suède, notamment dans le cadre de son rapprochement avec l’OTAN. L’exercice Swift Response avait pour but de simuler la prise d’une zone défendue. Autant dire que l’effet de surprise a été un peu gâché par cette pause administrative…
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Une anecdote drôle… mais révélatrice
Si l’image prête à sourire, elle n’est pas sans conséquence. La liberté de mouvement des troupes alliées est l’un des piliers de la dissuasion militaire. Or, les lenteurs bureaucratiques post-Brexit pourraient bien devenir un obstacle majeur à la réactivité des forces en cas de crise. Même dans un exercice fictif, cela pose question.
Dans le monde du parachutisme, les imprévus sont nombreux et parfois dramatiques. On se souvient de ce parachutiste mort pendant le tournage d’un film, après avoir sauté d’une montgolfière dans des conditions extrêmes. Et que dire de cette chute libre de 140 mètres lorsqu’un parachute refuse de s’ouvrir ?