Cancer de l’œil : Borgne, elle collectionne les caches-œil et a appris à voir la vie différemment

Publié par Nicolas F le 09 Déc 2018 à 19:11

Jess Van Zeil restera marquée à vie du cancer qui l’a touchée très jeune. Âgée aujourd’hui de 25 ans, cette Australienne a perdu un œil, suite à l’extraction de cinq mélanomes oculaires. Après une opération neurologique et des séances d’immunothérapie extrêmement chères, elle est à présent libérée de son cancer, et elle confectionne des caches-œil originaux pour rester coquette malgré son œil borgne.

Elle a pris du temps à accepter l’opération

En 2015, Jess Van Zeil, originaire de Melbourne a appris qu’elle souffrait d’un cancer. Elle a été diagnostiquée après avoir fait une attaque chez elle. Les médecins lui ont trouvé une tumeur au cerveau et des mélanomes sur le globe oculaire gauche. Lorsqu’elle a appris qu’il fallait lui enlever l’œil, sa vie s’est effondrée. Mais elle a été bien entourée : « L’infirmière et le docteur qui m’ont retiré les bandages m’ont fait me sentir très à l’aise. J’étais même choquée de voir combien je paraissais normale. Ce n’était pas gore du tout. C’était propre et beau à sa façon ». Pour payer ses opérations, elle a pu compter sur la générosité des internautes qui ont participé à une cagnotte ainsi qu’à un programme d’aide financière du gouvernement australien. En tout, son traitement d’immunothérapie a coûté plus de 74 000 euros.

Pour éradiquer son cancer elle doit se faire enlever un œil

« Je ne porte pas des caches-œil à la maison et avec mes amis. » Pourtant, on peut souvent la croiser avec des caches-œil assez originaux. « La raison principale est que c’est ma petite spécificité de la mode. Ça m’amuse d’assortir les caches-œil à mes tenues ». Il est hors de question pour elle d’envisager porter un œil de verre. « Les prothèses des yeux donnent un visage de poupée. Ils ne bougent pas et j’ai donc décidé de porter ça plutôt que de vouloir faire croire que tout est normal ». Évidemment, ce ne fut pas si simple pour Jess au début. Elle ne voulait même pas subir l’ablation, mais les médecins lui avaient donné 5 ans à vivre si elle n’acceptait pas. Du jour au lendemain, elle s’est rendue compte qu’elle devait le faire. « On me donnait une seconde chance dans la vie et je ne devais pas la gâcher. »

Elle collectionne les caches-œil originaux

Deux ans après son opération, elle a appris à vivre avec son nouveau visage. Elle collectionne les caches-œil et en fabrique elle-même certains assez originaux. Elle dirige une société de conseil et de coaching sur la résilience. « Je pense que trop de personnes ne font que survivre et subir leur vie. En ayant une grande confiance en soi à surmonter les épreuves, on tient la pierre angulaire pour créer une nouvelle vie très excitante et accomplie ».