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Pour ne pas mourir, elle reçoit une transplantation de matière fécale !

Publié par Jeanne Tilly le 25 Juin 2018 à 13:31

Une transplantation fécale lui a sauvé la vie

Une jeune femme, originaire de l’Utah, a souffert d’une grave maladie, pouvant être mortelle, et a réussi à s’en sortir d’une manière peu commune. Vous l’aurez compris, pour survivre, la femme en question a dû recevoir des excréments d’une tierce personne afin de guérir une maladie : la Clostridium difficile. Cette maladie, peu connue du grand public, est en réalité une bactérie qui s’est manifesté, chez la patiente, lorsqu’elle a pris un traitement pour soigner une infection dentaire. Pendant presque 1 an, la jeune femme va vivre un véritable enfer. Souhaitant avertir le maximum de personnes au sujet de cette bactérie, elle a décidé de raconter son histoire.

 

L’histoire remonte à mai 2011, lorsque la jeune femme a été obligée de suivre un traitement contre une infection dentaire. En effet, elle devait prendre des antibiotiques pendant une semaine. Se trouvant déjà sous immunosuppresseurs pour traiter sa sclérose en plaques, elle était donc très sujette aux infections. Mais ce qu’elle ne savait pas, c’est qu’en prenant ces antibiotiques, la jeune femme était d’autant plus vulnérable.

 

Plusieurs semaines après avoir soigné son infection dentaire, la jeune femme commence à ressentir quelques « symptômes intestinaux » qui vont ensuite lui faire vivre un enfer pendant des mois. Mais ça, elle ne le sait pas encore. « Le premier et le plus inquiétant a été de me réveiller à 4h du matin en ayant l’impression de devoir aller à la selle. » Mais une fois aux toilettes, elle ne parvient ni à vomir, ni à aller à la selle. « J’avais affreusement mal dans le rectum et tout autour : c’était pire que tout ce que j’avais pu vivre ».

La vidéo du jour

 

La Clostridium difficile : un cauchemar

La nuit passe, et en milieu de journée, les symptômes reprennent de plus belle mais cette fois-ci, la jeune femme parvient à « sortir » quelque chose… « un mucus épais et brunâtre mêlé de sang« . Ouais, c’est pas joli joli. Complètement terrorisée, la jeune femme ne sait pas à quoi elle a affaire. Elle contacte donc son médecin généraliste qui la redirige vers une clinique, ne pouvant la prendre immédiatement. Mais à la clinique, personne ne sait de quoi souffre la patiente et la redirige de nouveau vers un spécialiste, qui se trouve être un chirurgien. La jeune femme est alors perdue. Aucun de ses symptômes ne collait avec un diagnostic.

 

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Plus les semaines passaient et plus les symptômes amplifiaient et devenaient insupportables. Perte d’appétit, nausées, mucus dans ses selles, crampes et douleurs insupportables, voilà à quoi ressemblait son quotidien. Elle passait des heures « recroquevillée sur le carrelage des toilettes ». Les urgences ont été la seule option. Et ce n’est qu’à partir de là que la jeune femme a pu mettre un nom sur la chose qui la faisait souffrir. Aux urgences, on lui parle de la Clostridium difficile et du fait que ses symptômes collent à peu près avec cette bactérie. Ils lui demandent donc de leur donner un échantillon de selles et en attendant les résultats, la patiente est reparti chez elle avec du Flagyl. Ce dernier se trouve être un antibiotique que les médecins emploient dans un premier temps afin de traiter la Clostridium difficile.

 

Un quotidien insoutenable

Une fois les résultats là, la jeune femme a eu une réponse : elle souffrait bien d’une Clostridium difficile. Pensant en avoir bientôt fini avec ça après la pris de médicaments, la jeune femme ne sait pas que le pire est devant elle. « À cause de mes immunosuppresseurs, j’ai dû rester sous antibiotique pendant quatre semaines au lieu de deux ». Se sentant mieux, la jeune femme pense en avoir bientôt fini avec ça. Elle reprend donc ses perfusions pour soigner sa SEP qu’elle devait arrêter pour soigner la Clostridium. Mais voilà, le cauchemar recommence. « Quelques jours après ma première perfusion postinfection, les symptômes sont revenus« . Diagnostic : rechute de la Clostridium. Elle reprend donc son traitement de Flagyl de nouveau pendant 4 semaines.

 

Les effets secondaires et ses symptômes étaient pires qu’au début et devenaient de plus en plus insupportables. « Il y avait alors près de 22 semaines que je bataillais avec mes problèmes d’estomac et d’intestin […]. Hélas, quelques jours après l’arrêt du traitement, la bactérie est réapparue ». Changement de traitement pendant 2 semaines, une semaine après : rechute. C’est reparti pour deux semaines de médicaments. Un cauchemar sans fin pour la jeune femme. « La bactérie ne s’en allait pas. Pire, elle semblait être plus résistante à chaque rechute ». Petit à petit, la jeune femme commence à perdre ses cheveux et les médecins n’ont plus trop d’idées… De plus, sa maigreur devenait inquiétante. Mais la jeune femme ne veut pas mourir à cause de cette maladie et décide de se lancer dans plusieurs recherches.

 

Le cauchemar aura duré presque 1 an

« C’est ainsi qu’à ma grande surprise j’ai découvert la transplantation fécale. Il s’agit littéralement, de transférer des fèces d’une personne dans le tube digestif d’une autre personne grâce à un procédé semblable à une coloscopie« .  On vous épargne tous les détails mais en gros, les bonnes bactéries présentes dans les selles de la tierce personne vont être transmises au patient qui en a plus que besoin. Au fil du temps, la jeune femme prend connaissance du sujet et « après une énième rechute », la patiente parle de cette méthode à son médecin et demande si l’expérience peut se tenter. Avant de prendre sa décision, le médecin en question décide de faire le maximum de recherches. Cela faisait 6 mois que la jeune femme soufrait de cette Clostridium difficile et après quelques semaines, son médecin la rappelle et lui demande si elle veut tenter cette transplantation. « J’ai accepté sans hésiter ».

 

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« Après tout, on s’est dit oui pour le meilleur et pour le pire, non ! »

Durant les mois qui ont suivi, la jeune femme s’est préparée pour la fameuse transplantation. Le mari n’est autre que le donneur. Le 2 mars 2012, près d’un an après ses premiers symptômes, la jeune femme peut enfin se faire transplanter. Une libération de taille. « J’étais la première patiente à recevoir une transplantation fécale dans cet hôpital, peut-être même dans tout l’Utah ».

 

Un soulagement

« Les crampes et la douleur avaient disparu et mon appétit était revenu ».

L’opération a été un véritable succès et dès son réveil, la patiente sentait déjà une amélioration. Après ce succès, son médecin lui a avoué qu’elle était passée près de la mort. En effet, si la transplantation n’avait pas fonctionné, la bactérie aurait envahi ses intestins. Et ses organes n’auraient pas tenu le coup. Ils se seraient « éteints » chacun leur tour. Mais heureusement pour elle, tout va pour le mieux désormais !

 

« Aujourd’hui, je souhaite qu’un maximum de gens soit au courant, car c’est parfois une question de vie ou de mort. Même si l’idée de se faire introduire des excréments dans le corps est dégoutante, ceux de mon mari m’ont littéralement sauvé la vie ».

 

Crédits : Huffington Post
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