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Un nouveau variant du mpox détecté en Europe : l’OMS tire la sonnette d’alarme

Publié par Killian Ravon le 16 Août 2024 à 11:19

C’est une alerte qui fait trembler l’Europe. Le 15 aout 2024, la Suède a signalé le premier cas d’un autre variant du mpox, une maladie que beaucoup connaissent sous son ancien nom. La variole du singe. Cette déclaration marque la première apparition du variant clade 1 b hors du continent africain, et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’a pas tardé à réagir en soulignant l’enjeu d’éviter de nouveaux cas en Europe.

Derrière ce nom familier se cache une réalité bien plus inquiétante. Le mpox, jadis limité à certaines régions d’Afrique, s’est récemment transformé en une menace internationale. Avec l’émergence d’un variant particulièrement dangereux et contagieux. Et bien que le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) estime actuellement que le risque pour l’Europe reste faible. Cette nouvelle détection en Suède vient rappeler la fragilité de notre situation face aux épidémies mondiales.

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Une propagation rapide et inquiétante en Afrique

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Avant d’atteindre l’Europe, ce variant a déjà semé la terreur en République démocratique du Congo (RDC). Le pays le plus touché par cette flambée. Depuis le début de l’année 2024, plus de 15 664 cas potentiels et 548 décès ont été enregistrés dans ce pays. Révélant une résurgence alarmante de la maladie. Des provinces entières, telles que le Sud-Kivu et le Nord-Kivu, luttent sans relâche contre cette épidémie, malgré des ressources limitées et des conditions sanitaires précaires.

Ce nouveau variant, baptisé clade 1 b, se distingue par son taux de mortalité élevé, évalué à 3,6 %, et par des symptômes particulièrement graves. Contrairement aux précédentes souches qui provoquaient des éruptions cutanées localisées, le clade 1 b entraine des éruptions généralisées sur tout le corps. Compliquant encore plus le traitement et augmentant le risque de transmission.

Devant cette situation critique, la communauté internationale tente de répondre. Les États-Unis ont annoncé le don de 50 000 volumes de vaccin à la RDC, et le laboratoire danois Bavarian Nordic s’est engagé à produire jusqu’à 10 millions de doses d’ici 2025. Cependant, ces efforts restent insuffisants face à la vitesse de propagation de la maladie épidémique.

L’Europe doit-elle craindre une nouvelle vague de mpox ?

Le dossier détecté en Suède a mis en lumière la porosité des frontières face aux vagues. Selon l’OMS, il est probable que d’autres cas importés soient identifiés en Europe dans les jours ou semaines à venir. Si ce scénario se confirme. Cela pourrait déclencher une crise sanitaire inédite sur le continent, déjà éprouvé par les récentes pandémies.

Il est crucial, selon l’OMS, d’éviter toute stigmatisation des voyageurs ou des pays touchés. Le contrôle de la propagation du mpox dépendra de la coopération internationale, de la transparence des données et de la mise en œuvre rigoureuse des mesures de santé publique. En outre, la vaccination et la sensibilisation des peuples restent des armes essentielles pour freiner la diffusion de ce virus.

Toutefois, pour l’instant, le risque de transmission en Europe est considéré comme faible. Les autorités suédoises ont précisé que la personne infectée ne représente pas de danger pour le reste de la population. Soulignant la robustesse des systèmes de santé européens pour contenir de telles épidémies.

Une vigilance renforcée et des leçons à tirer

Le retour du mpox en Europe, même sous une forme isolée, rappelle l’importance d’une vigilance constante face aux menaces sanitaires globales. Cette situation met également en lumière les défis que pose la gestion des épidémies dans un monde interconnecté. Où la mobilité humaine avantage la diffusion expéditive des maladies.

Il est impératif de renforcer les systèmes de surveillance et de réponse rapide, tant au niveau intérieur qu’international. De même, l’éducation et l’information des populations doivent être intensifiées pour prévenir la panique et favoriser une réaction avisée et mesurée face aux crises de santé.