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Santé : une corrélation entre cancers, maladies articulaires et excès de fer ?

Publié par Mélaine le 10 Fév 2019 à 18:03

Une récente étude britannique pourrait bien faire avancer la médecine. Elle suggère que l’hémochromatose, une maladie génétique caractérisée par un excès de fer dans le corps, serait bien plus courante qu’il n’y paraît. C’est elle qui pourrait être la cause majeure de nombreux cancers et maladies articulaires.

Hémochromatose et cancers

En France, 1 personne sur 300 serait porteuse d’une anomalie génétique. Cette anomalie prédisposerait à l’hémochromatose : une hyper absorption intestinale de fer. 

 

Un chiffre qui pourrait être revu à la hausse grâce à une étude. Une étude qui a été publiée le 16 janvier 2019 dans le British Medical Journal. Des chercheurs ont découvert qu’il pourrait bien exister une corrélation directe entre cet excédent de fer dans l’organisme et l’apparition de cancers et/ou de maladies articulaires.

 

Pendant 7 ans, cette équipe britannique a suivi 451 243 personnes. Parmi elles, 2 890 étaient porteuse d’une mutation sur un gène : le HFE C282Y. Cette mutation engendre l’hémochromatose. 2 890 personnes soit 1 homme sur 5 et 1 femme sur 10

 

En 7 ans, les chercheurs ont observés qu’ 1.6% des opérations de la hanche et 5.8% des cancers du foie observés chez les hommes étaient directement liés à l’hémochromatose.

 

Maladies du foie, arthrose, polyarthrite, rhumatoïde, diabète … Autant de maladies plus susceptibles de se développer chez les personnes qui présentent un excédent de fer.

 

L’explication est simple : le fer, lorsqu’il est absorbé en grandes quantités, forme de nouveaux globules rouges. Certains d’entre eux se déposent et s’accumulent dans l’organisme. Plus particulièrement, et le plus souvent, dans le foie. Cela multiplierait par 4 le risque de maladie du foie, comme le cancer, et par 2 le risque d’arthrite.

 

Un dépistage préventif contre le cancer

Dans son étude, David Melzer explique qu’ « On pensait que les mutations de l’hémochromatose n’entraînaient que rarement des problèmes de santé. Nous avons montré que cette maladie héréditaire est en réalité plus commune. »

 

Il espère donc que cette étude permettra d’encourager la recherche à se pencher plus rapidement sur la question du dépistage. Pour l’instant, les médecins négligeraient trop souvent les premiers signes de la maladie : une intense fatigue et des douleurs articulaires.

 

Luke Pilling, également auteur de l’étude, explique que « Nous avons pu observer que le diagnostique de l’hémochromatose est bien souvent tardif voire manqué. Ce n’est pas surprenant puisque les douleurs articulaires et la fatigue sont des symptômes que l’on associe trop souvent à la vieillesse. Pourtant, il est probable que ces risques potentiellement mortels puissent être évités ».