Didier Raoult dans la tourmente : des essais cliniques « douteux » ? L’IHU de Marseille sous haute surveillance
L’Agence du médicament mène des investigations sur d’éventuels « manquement à la réglementation » lors des essais cliniques à l’IHU de Marseille. Les études sur l’hydroxychloroquine du professeur Raoult franchissent les limites de la loi, qui encadre les expérimentations sur des êtres humains. Didier Raoult s’est-il autorisé des arrangements avec l’éthique et la loi ?
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Des mineurs inclus dans l’étude de Didier Raoult
« L’ANSM a récemment été alertée, dans le cadre de son dispositif pour les lanceurs d’alerte, sur de possibles manquements de l’IHU de Marseille à la règlementation des essais cliniques sur certaines études que l’Institut a conduit » a indiqué l’ANSM à l’AFP
« Si les investigations mettent en évidence des manquements à la réglementation des essais cliniques » l’autorité sanitaire « prendra des mesures sanitaires pour garantir la sécurité des participants et, le cas échéant, saisira de nouveau la justice » a-t-elle assurée. « Les investigations et vérifications nécessaires » sont actuellement en cours.
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Plusieurs scientifiques se sont alarmés des conditions de réalisation de deux études réalisées par Didier Raoult. Ses études portaient sur l’efficacité de l’hydroxychloroquine pour traiter le Covid-19. La première étude a été autorisée par l’ANSM mais n’a pas respecté le protocole autorisé. L’IHU testait un autre médicament et a inclus deux mineurs dans son étude.
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Un signalement a déjà été fait
La deuxième étude était présentée comme une étude d’observation, alors qu’elle était en réalité une étude interventionnelle. En effet, contrairement à ce qui était indiqué, cette étude administrait un médicament (l’hydroxychloroquine) dans des doses et un usage différents de son administration prévue. Selon plusieurs spécialistes, Dider Raoult aurait dû demander une autorisation à l’ANSM pour réaliser l’étude.
Un premier signalement a été classé sans suite en novembre 2020 par le parquet de Marseille. Les infractions commises ont été définies comme « insuffisamment caractérisées« . Le parquet doit se saisir de l’enquête pour la relance. Si le parquet ne fait rien, l’ANSM devra effectuer un nouveau signalement.
D’après l’Express, ces manquements aux règles seraient courants à l’IHU de Marseille selon des étudiants et des chercheurs de l’institut. Ce non respect des règles encadrant les expérimentations sur des humains était à priori déjà fréquent avant l’épidémie.
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