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Un des survivants du 13 novembre 2015 raconte les blessures et les peines qui le hantent depuis quatre ans

Publié par Manon CAPELLE le 13 Nov 2019 à 19:03
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Quatre ans après les attentats du 13 Novembre, un des survivants a décidé de conter les blessures et les peines qui le hantent depuis ce drame. Fred Dewilde s’est confié aux journalistes du HuffPost.

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Une détresse psychique et une détresse sociale

Fred Dewilde est un survivant des attentats du 13 novembre 2015. Rescapé, il est l’auteur de deux BD qui retracent son traumatisme. Mettre des mots sur une détresse psychique qui handicape tous les survivants des attentats, encore quatre ans après.

En plus de la détresse psychique, une détresse sociale est à noter chez de nombreux rescapés. Un retour à la vie normale, comme poursuivre une activité professionnelle dans un état post-traumatique, est loin d’être chose aisée.

Fred souligne : « Avec la pauvreté de l’aide psychologique que nous avons eue, nous nous attaquerons à un problème de santé publique dans les années à venir. »

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Une aide insuffisante de la part de l’État

Les associations d’aide aux victimes n’ont cessé de rappeler à Emmanuel Macron le manque évident d’aide à leur encontre. Au début de son quinquennat, le Président avait supprimé le secrétariat d’État d’aides aux victimes. 

Ce secrétariat simplifiait les démarches des rescapés et leur simplifiait la tâche, grâce au nombre restreint d’interlocuteurs. Cependant, aujourd’hui, tout cela est plus complexe et plus douloureux à affronter pour les victimes.

Un sentiment d’abandon persiste chez les survivants. La baisse des subventions y est aussi pour quelque chose. Fred Dewilde, en collaboration avec Catherine Bertrand, une autre rescapé, ont fait une collecte de fonds grâce au simple usage de leurs crayons sur Twitter. « L’argent récolté servira pour le Noël des enfants des victimes, les commémorations, les formations et la préparation juridique des victimes pour le procès » disait Catherine sur son compte.

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La presse parle de « coût des attentats »

Lorsque la presse parle de « coût des attentats », Fred ne peut que s’indigner face à ces propos indécents selon lui. Sur son compte Facebook, l’homme réplique : « À combien les nuits d’angoisse, de cauchemar, les journées sans vie à revoir le film? À combien l’incapacité de gérer sa vie, ses enfants après ça? À combien la dépression? À combien la perte de son emploi? À combien le couple explosé? »

L’ancienne Secrétaire d’État chargée de l’aide aux victimes, Juliette Méadel, répond à cela : « La République DOIT protection, réparation et reconnaissance. C’est une dette, pas un coût! »

Selon Fred, les rescapés n’ont d’autre choix que de « tenter de continuer à vivre » avec ce qu’ils ont à leur disposition. Ainsi, Fred a écrit son histoire dans deux BD, Mon Bataclan en premier puis La Morsure. Aujourd’hui, il se produit en spectacle en duo avec Franck dans « Panser ma vie ». 

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