Un témoin de la décapitation de Samuel Paty raconte : « A 30 secondes près, on aurait pu faire quelque chose » (vidéo)

Publié par Justine le 20 Oct 2020 à 11:51

C’est sous le choc que Stéphane raconte ce qu’il a vu lors d’une interview à LCI. Témoin principal du meurtre de Samuel Paty, il était chez lui et n’a pas eu le temps de réagir. Découvrez son témoignage dans la vidéo ci-dessous :

Il est témoin de la décapitation de Samuel Paty

C’est traumatisé que Stéphane raconte l’effroyable scène qui s’est déroulée devant lui. Situé à 40 mètres de l’attaque, le témoin dévoile que « L’assaillant était juste derrière le mur, à 40 mètres de mes petits-enfants et de mes enfants ». Une vision d’horreur qui l’empêche de dormir depuis 3 jours.

L’homme explique sa frayeur : « Il a fallu que je retourne deux fois sur la scène de crime pour savoir si ce n’était pas mon petit-neveu. J’ai eu ce choc-là ». La décapitation de Samuel Paty « était barbare », « L’assaillant était devant le garage, il était seulement en train d’envoyer sur les réseaux sociaux les photos de l’acte odieux qu’il a fait. » ajoute-t-il. Tétanisé, il reprend ses esprits et souhaite agir : « Nous on est trois, quatre hommes, on cherche des bâtons partout, on ne sait pas ce qui se passe. Il y a juste un homme décapité devant chez nous ».

Un hommage à Samuel Paty

C’est à ce moment que Stéphane se rend compte qu’il y a un autre homme dans la rue : « Il était face à face avec un autre garçon que je connais, qui était en train de réparer sa voiture dans ce fameux garage. Et là, ils étaient tête à tête. Il m’a expliqué qu’il est resté tétanisé. Il l’a regardé les yeux dans les yeux ».

Fort heureusement, l’assaillant n’a pas eu le temps de passer à l’action : « Mon gars, comme il est reparti en courant, il s’est retourné parce qu’il avait peur pour sa vie certainement, et là il a entendu les sirènes, et il a vu l’assaillant partir au fond de la rue où il s’est fait abattre ».

Stéphane est surtout choqué pour ses petites-filles de 4 ans : « J’ai mes petites-filles hier qui m’ont demandé : ‘Il est où le monsieur qui a la tête coupée ? ». Il est également rongé par les remords : « On se culpabilise, et on se dit qu’à 30 ou 40 secondes près, on aurait pu faire quelque chose ».

Mercredi 21 octobre en fin d’après-midi, un hommage sera rendu à Samuel Paty dans la cour de la Sorbonne.

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