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« Au moins dix coups de feu » : le récit glaçant des derniers instants de la femme tuée par balles lors d’un contrôle de police

Publié par Lou Tabarin le 07 Juin 2022 à 16:05
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Le samedi 4 juin, une femme est décédée après avoir été tuée par balles lors d’un contrôle de police. Ibrahima, l’un des passagers du véhicule, a pris la parole. Découvrez son témoignage glaçant, qui conteste la version des faits des forces de l’ordre.

Police

« Ils voulaient se déchaîner »

Le contrôle de police a viré au drame. Le week-end dernier, une jeune femme est décédée après avoir reçu plusieurs balles dans la tête. L’un des témoins a livré le déroulé des faits à nos confrères de RTL.

Ibrahima se trouvait à l’arrière du véhicule. Il explique qu’il était avec un ami et des copines, présentes pour être raccompagnées chez elles après une soirée en boîte de nuit. Il raconte : « on était à un feu rouge et un policier à vélo est venu taper à la vitre du conducteur pour lui demander de se mettre sur le côté pour un contrôle. Mon ami a bougé la tête comme s’il disait ‘oui, je vais me mettre sur le côté’, a avancé un peu et ne s’est pas arrêté » .

Face à ce refus d’obtempérer, la police aurait alors braqué leur arme sur la voiture et ordonné « sortez » , « coupez le contact » et « éteignez le moteur » . Ibrahima confirme que le conducteur ne souhaitait pas s’arrêter car « il n’a pas de permis et est en semi liberté » .

« On était tous en panique, on a tous crié, moi j’ai crié ‘baissez-vous, baissez-vous!’. Après on a entendu que les coups de feu, les vitres qui pètent, au moins dix coups de feu » , poursuit-il. Ibrahima découvre ensuite l’impensable : sur le siège passager, une jeune fille a été grièvement touchée à la tête : « après ça, on est sorti de la voiture et on a vu que la fille devant était pleine de sang, inconsciente » . Malgré les efforts des policiers pour la secourir, elle a succombé à ses blessures le lendemain.

La police conteste cette version

Ce témoignage vient décrédibiliser la version des faits des policiers. D’après leur avocat Me Laurent-Franck Liénard, ils ont utilisé leur arme pour se défendre « ils disent : ’si nous n’avions pas tiré, il y aurait eu de toute façon des blessures graves voire des morts dans nos rangs’. Face à cette équation, ils ont décidé de tirer » .

De son côté, Ibrahima affirme que le conducteur n’a pas tenté de percuter l’un des policiers : « on connaît des histoires pour de vraies choses, la personne qui aurait essayé de foncer dedans, qui aurait mis les gens en danger. Mais il n’y avait rien de tout ça » . Deux enquêtes sont en cours pour tirer au clair ce drame.