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Qu’est-ce que l’amaxophobie, cette peur qui vous gâche la vie en voiture ?

Publié par Charlène Deveaux le 19 Fév 2022 à 11:00

L’amaxophobie, un terme qui vous est sûrement inconnu (en même temps, normal vu le nombre de phobies qu’il existe) mais qui concerne une peur assez courante ; celle de conduire. En France, environ deux Français sur trois sont titulaires du fameux papier rose, ce qui correspond a 40 millions de personnes. Mais pour le petit groupe de 20 millions restant, qu’en est-il ? Si certains décident délibérément de ne pas le passer pour des raisons diverses, d’autres sont tout simplement incapables de se retrouver derrière le volant sans éprouver une immense angoisse. Une phobie qui, a terme, peut véritablement compliquer le quotidien.

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>>> À lire aussi : Qu’est-ce que la dysmorphophobie ? Ce trouble qui peut vous bouffer la vie

Quand conduire devient un calvaire

Être titulaire du permis, pour certains c’est synonyme de délivrance. On vous l’a sûrement rabâché depuis votre plus jeune âge ; conduire, c’est la liberté. Pour les personnes vivant en milieu rural et ayant besoin d’un véhicule pour se déplacer, ou même pour faire de longs road trip (du style Sagraes au Portugal jusqu’à Khassan, une ville à la frontière de la Corée du Nord : 14 073 kilomètres au compteur, record du monde), la voiture est considérée comme essentielle dans la vie de tous les jours. Seulement, il existe des personnes pour qui il est littéralement impossible de diriger ces engins à quatre roues. Et ces individus, on les nomme les amaxophobes.

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Mauvais souvenirs lors de l’apprentissage en auto-école, appréhension de la route et des autres usagers, traumatisme dû à un accident de voiture, il existe différentes raisons qui peuvent déclencher l’amaxophobie. Tiré des mots grecs amaxa (chariot) et phobia (peur), ce terme renvoie a un stress extrême ressenti lorsqu’il s’agit de tenir un volant. Le problème, c’est qu’une fois que cette crainte est installée, elle peut donner suite à des crises d’angoisse intenses qui vont enlever toute chance ou possibilité de conduire à la personne concernée.

Une frayeur bien ciblée et pas si rare que ça, qui concerne autant ceux qui n’ont pas le permis que certains qui en sont titulaires. Selon une étude de l’institut MAPFREE de la sécurité routière en 2005, 33% de la population souffre d’amaxophobie.

 

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Contourner sa peur (et les ronds-points par la droite)

On rigole, on rigole, mais c’est vraiment pas fun d’angoisser en voiture. Heureusement, comme à (quasiment) chaque problème, il existe une solution. Si vous souffrez d’amaxophobie, ou que vous connaissez quelqu’un d’amaxophobe, commencez par intégrer que le problème est avant tout psychologique, et que, comme pour beaucoup de failles mentales, il faut en premier temps étudier le problème à sa source. Alexandra Lecart, psychologue, explique « L’amaxophobie peut être due à un traumatisme en lien avec la conduite. Un accident, un risque d’accident, un proche décédé en voiture… Cela peut être distancié : le simple récit d’un accident vécu par un membre de la famille peut suffire à générer une peur panique de conduire si on a déjà un terrain anxieux par exemple » .

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Selon la spécialiste, il existe plusieurs méthodes pour mettre un terme à ces angoisses. Parmi ces recours, on retrouve la thérapie comportementale et cognitive (TCC) et la thérapie en réalité virtuelle (TRV). La TCC consiste à utiliser diverses techniques et outils permettant une personnalisation sur-mesure de la prise en charge du patient : « C’est très graduel et respectueux de l’angoisse du patient. On lui enseigne aussi des techniques de relaxation pour apprendre à contrôler sa peur : relaxation basée sur la contraction et décontraction des muscles (méthode Jacobson), respiration abdominale, mindfulness, acceptation des émotions et sensations qui arrivent et repartent » , précise la psychologue. En ce qui concerne la TRV, c’est tout bonnement une mise en situation virtuelle. Le patient se munit d’un casque, d’un écran, et de pédales, et grâce au sentiment de sécurité et de l’appui du psychologue, cette thérapie peut également, à terme, diminuer, voire effacer la phobie.

>>> À lire aussi : Travail : Qu’est-ce-qu’un « toxic handler » ?

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