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« Qui a déjà touché 800 euros par mois ? » : La député, ancienne femme de ménage, Rachel Kéké pousse un coup de gueule à l’Assemblée

Publié par Mia le 21 Juil 2022 à 20:24
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Depuis qu’ils ont investi l’Assemblée nationale, les députés de la NUPES font beaucoup parler d’eux. Parmi eux, la députée de la France Insoumise Rachel Kéké, connue pour avoir été femme de ménage avant d’être une élue politique. Ayant travaillé pour un emploi précaire, cette dernière connait bien le fait de gagner peu d’argent mensuellement. Et c’est justement sur ce sujet qu’elle a interpellé les membres de l’Assemblée.

Rachel Keke

Vers une augmentation des salaires ? Rachel Kéké donne son avis

Tandis que l’Assemblée discute de la question du pouvoir d’achat, de nombreux députés semblent avoir des avis divergents quant aux solutions à apporter. Certains pensent qu’il faudrait envisager une hausse des salaires. D’autres estiment que la mise en place de primes serait bien plus efficace. Dans ce contexte, la députée LFI Rachel Kéké a eu son mot à dire. Pour cause, en tant qu’ex-femme de ménage, elle a bien connu la précarité et les salaires à seulement trois chiffres.

« Quand on vous demande l’augmentation des salaires, vous parlez, vous n’avez rien à faire ici. Vous proposez des primes » , s’est ainsi indignée Rachel Kéké, ce mercredi 20 juillet à l’Assemblée. Profondément en désaccord avec l’idée des primes, cette dernière est persuadée qu’augmenter les salaires est une absolue nécessité à l’heure actuelle. Un point de vue qui n’est pas partagé par tous, y compris au sein de son propre parti. Certains Insoumis évoquent notamment une inégalité des travailleurs si les salaires étaient simplement augmentés. Pour cause, les travailleurs ne sont pas tous salariés, il existe des apprentis, des entrepreneurs, etc.

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De son côté, Rachel Kéké, en tant qu’ancienne femme de ménage, a poussé un coup de gueule qui restera dans les annales de l’Assemblée. Engagée pour bâtir un projet de loi cohérent sur le pouvoir d’achat, elle a tenté de mettre les autres députés au pied du mur et face aux réalités de la précarité. « J’aimerais savoir dans cet hémicycle qui a déjà touché 800 euros ? Qui a déjà touché 900 euros ? 1000 euros ? Personne ! » , a ainsi lancé Rachel Kéké, la députée du Val-de-Marne. Ce à quoi ont répondu certains membres présents à l’Assemblée : « moi, moi » , pouvait-on entendre dans la foule.

« Vous méprisez les métiers essentiels, ceux qui servent la France »

Accusée de néofascisme, Rachel Kéké a eu du mal à se faire une place comme députée. Mais, aujourd’hui, c’est chose faite avec cette dernière prise de parole. « Vous ne connaissez pas la souffrance des métiers essentiels » , a-t-elle également souligné à l’Assemblée, en colère. « Les salariés de Monoprix, ceux qui ont servi la France pendant le Covid-19, demandent seulement une augmentation des salaires. Le PDG de Monoprix a augmenté son salaire de 70 %. Et vous refusez. Je suis élue députée, et je découvre un truc horrible. Vous méprisez les métiers essentiels, vous méprisez ceux qui servent la France. Quand vous arrivez dans les restaurants pour manger, quand vous allez au Monoprix, vous êtes heureux. Réfléchissez » , a alors martelé Rachel Kéké.

En réponse à cette déclaration, le député Aurélien Pradié (LR) a essayé de calmer le jeu. « Vous avez dans votre parti des gens qui n’ont jamais gagné 800 euros par mois, vous avez un président de parti (Jean-Luc Mélenchon) qui n’a sûrement jamais gagné 800 euros par mois (…). Nous sommes tous aussi légitimes que vous à exprimer la défense de nos concitoyens et des plus modestes » , a-t-il dit à l’Assemblée.

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