Les pilotes d’Air France à bout ? ce syndicat tire la sonnette d’alarme
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Le syndicat Alter, celui qui représente les pilotes de la compagnie Air France, tire la sonnette d’alarme. Il dénonce « la fatigue chronique » des pilotes qui serait une réelle menace pour la sécurité des vols.
Alerte chez AirFrance
Ce mercredi 17 août, le syndicat Alter d’Air France a lancé une alerte concernant la santé de ses pilotes. Ils ont constaté l’augmentation de la fatigue chronique chez de nombreux pilotes qui peut impacter la sécurité des différents vols. Ils ont observé que le programme de reprise des vols post pandémie et les sous-effectifs obligent le personnel navigant à faire des repos minimums pouvant mener à cette fatigue chronique.
Le syndicat avait déjà interpellé plusieurs fois le gouvernement. Ils indiquent que « certaines limites sont aujourd’hui des objectifs » en nombre d’heures travaillées. De plus, selon eux, la compagnie use de « communication anxiogène et de violences managériales, très compliquées à vivre pour les salariés » .
🇫🇷 Fatigue des pilotes d’Air France : ce que disent les chiffres.
LA VIDEO DU JOUR A NE PAS MANQUER ▫️La lettre ouverte du syndicat minoritaire Alter au ministre des Transports alerte sur les cadences des navigants sans donner de chiffres.
Article @LePoint ⤵️
— air plus news (@airplusnews) August 18, 2022
Des chiffres inquiétants
Selon leurs chiffres, 10% des pilotes d’Air France se déclarent en état de dépression. Plus globalement, le syndicat dénonce la nouvelle politique de rendement de 10% demandé par le directeur général Ben Smith. Un chiffre jamais atteint auparavant. Tout cela alors que la compagnie manque de pilotes, d’hôtesses, d’agents au sol et de mécaniciens.
Un appel à la grève avait eu lieu fin juin pour « dénoncer ces dérives face à un danger imminent pour la sécurité des vols » . Face à cet appel, Air France rappelle que la sécurité de son personnel et des passagers est une priorité. La compagnie a également précisé à l’AFP que « 700 pilotes auront été recrutés entre avril 2021 et décembre 2022 » , lui permettant de disposer « d’effectifs formés en nombre pour accompagner la reprise du trafic » . Le but étant de retrouver une activité égale voire supérieure à avant la pandémie.
