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Mais, au fait, à qui appartient la Lune ?

Publié par Constance le 29 Juin 2019 à 14:23

Objet de nombreux fantasmes, la Lune a toujours attiré les hommes. Beaucoup d’entre nous rêvent de voyager dans l’espace et si on en croit la NASA, ce rêve va peut-être devenir réalité ! En effet, l’agence spatiale américaine a déclaré vouloir reprendre les voyages en direction de notre satellite d’ici 2020. Elle prévoit également d’y installer une base avant 2024. Cette dernière servirait de camp de base pour les scientifiques mais aussi de point de départ pour des expéditions habitées vers Mars. Tous ces projets sont bien beaux mais sont-ils réalisables ? D’un point de vue technique oui, c’est du côté légal que ça coince. En effet, savoir à qui appartient la Lune est un casse-tête sans nom !

L’objet de tous les désirs

En 1967, l’article 2 du Traité international de l’ONU précisait que : « l’espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes, ne peut faire l’objet d’appropriation nationale par proclamation de souveraineté, ni par voie d’utilisation ou d’occupation, ni par aucun autre moyen » . La question était donc réglée. Enfin, pas tout à fait. Deux ans plus tard, Neill Armstong devient le premier Homme à poser un pied sur la Lune. Un véritable exploit ! Mais un exploit qui vient tout chambouler puisqu’il plante un drapeau américain sur le sol lunaire avant de redescendre sur Terre. Les Américains avaient pourtant ratifié le traité de 1967, de même que la France ou la Russie.

Pourtant, de nombreuses personnes ont essayé de s’approprier la Lune. Dennis M. Hope par exemple s’est déclaré président du Gouvernement Galactique avant de déposer en banque des titres de propriété sur toutes les planètes du système solaire (dont la Lune donc) en 1980. Sa société Lunar Embassy propose même d’acheter des parcelles de 4000 m2 pour… une trentaine de dollars. Vous pourrez ainsi dire que vous possédez un terrain près de la mer de la Tranquillité (oui, ça donne envie). Mais la Lunar Republic Society propose également la même offre. Alors, illuminés ou simples visionnaires ? Eh bien il est possible que ces personnes aient trouvé une véritable poule aux oeufs d’or.

Lune

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Mais pourquoi vouloir absolument conquérir la Lune ?

Ce qui va vraiment tout faire changer c’est la prise en compte de l’exploitation de l’espace. En effet, sur la Lune, et plus globalement dans le ciel, se trouvent des ressources qui pourraient nous rapporter gros. On retrouve par exemple de l’hélium 3 qui pourrait servir de supercarburant, du magnésium, du méthane ou même de l’or (dans les astéroïdes). Toute de suite, on comprend beaucoup mieux pourquoi tant de pays s’intéressent à la question ! En 1979, un nouveau traité vient réglementer l’exploitation des ressources spatiales. Il n’a néanmoins pas été signé par les États-Unis, la Chine, le Japon ou encore la Russie, soit quatre des plus grosses puissances mondiales.

L’exploration spatiale soulève également beaucoup des question de colonisation. Ce n’est un secret pour personne, la Terre est mal en point. Les hommes l’ont usé et envoyer l’humanité dans l’espace reste une option pour sauver le plus de personnes possible. On peut imaginer que dans quelques centaines d’années, nous habiterons une autre planète, comme le suppose le film « Wall-E » . À ce moment-là, il faudra coloniser d’autres planètes viables. On sait qu’il en existe plusieurs situées à des années-lumières. Vivrait-on alors une vague de colonisation semblable à celle des Amériques à la Renaissance ? À qui appartiendraient ces planètes ? Ce sont autant de questions sur lesquelles les gouvernements se penchent actuellement.

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Des vacances en apesanteur

À plus courte échelle, on peut déjà commencer à se pencher sur la question du tourisme spatial. De nombreuses sociétés, dont Space X, commencent à s’intéresser au le sujet. En 2001, un milliardaire nommé Denis Tito avait passé 8 jours dans la Station Spatiale Internationale. Son séjour lui avait coûté la modique somme de… 20 millions de dollars ! Elon Musk aimerait lancer d’ici 2023 le premier vol habité à destination de Mars dans le but d’y fonder une colonie. Si la NASA installe une base sur la Lune, peut-être que du tourisme y serait envisageable. Donc si vous avez quelques sous de côté, vous pouvez toujours postuler !

Actuellement, il est déjà possible d’expérimenter le tourisme spatial ! En effet, certaines sociétés, comme Blue Origin (Jeff Bezos, fondateur d’Amazon) proposent des vols suborbitaux, c’est-à-dire à la frontière entre l’atmosphère et l’espace. Il faut tout de même compter 200 000$ pour 12 minutes de vol. Mais d’autres entreprises ont mis en place des vols dans le but de vous faire ressentir la sensation d’apesanteur (comme dans la chanson de Calogero) pendant un court instant. Un bref moment de bonheur ! Des projets d’hôtels sur la Lune et de complexes flottants sont également en cours de réflexion. Peut-être qu’en 2156 nos arrières petits-enfants partiront sur Mars pour célébrer la fin de leur bac. Enfin, si les grandes puissances mondiales ne se sont pas déclarées la guerre pour les ressources spatiales d’ici là !

Et aujourd’hui, qui contrôle la Lune et l’espace ?

Et concrètement ? À qui appartient la Lune ? Eh bien à personne ! Ou plutôt à tout le monde. Les lois qui s’appliquent dans l’espace sont les mêmes que celle des eaux internationales. On va respecter les règles du pays possédant la navette. Ainsi, si une fusée américaine doit décoller depuis la base française (en Guyane), les deux pays en auront la charge. Mais à l’intérieur, les hommes et les femmes seront jugés selon les lois américaines. De nombreuses questions ont donc été réglées depuis 1967 mais la conquête n’a pas beaucoup avancé. Pour explorer l’espace et s’installer sur la Lune, il faut de l’argent, ce que beaucoup d’agences publiques n’ont pas. C’est pour cela que des sociétés privées ont pris le relais. Mais avec le tourisme et l’installation d’une base sur la Lune, on peut espérer voir un retour de l’exploration spatiale d’ici quelques années.

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