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Lily, 10 ans, a dénoncé le viol de son grand-père grâce une boîte aux lettres dans son école

Publié par Jeanne Ferry le 06 Mai 2024 à 9:03

C’est une histoire absolument bouleversante que vient de raconter Emilie face à BFM TV le 2 mai dernier. Cette mère de famille a raconté comment sa petite fille de 10 ans, Lily avait été sauvée de l’inceste.

Grâce à un dispositif de boîte aux lettres mis en place dans son école, elle a pu coucher sur papier ses souffrances, sans avoir peur du regard des autres.

fillette inceste grand pere
© Capture d’écran BFM TV
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Un dispositif pour sauver des vies

Depuis quelques années maintenant, cinq ans précisément, l’association Les Papillons vient en aide dans les écoles. Les membres du collectif installent des boîtes aux lettres avec un fonctionnement on ne peut plus simple. En effet, comme le dit le slogan inscrit dessus : « Si tu ne peux pas le dire, écris-le », les jeunes élèves victimes de méfaits en tout genre peuvent prendre la parole discrètement.

Et bien sûr, tout peut être pris en cause. Du harcèlement scolaire, à des soucis de violences conjugales ou encore à de l’inceste. Et c’est grâce à un dispositif de ce genre que Lily, une jeune élève âgée de 10 ans été sauvée de l’inceste. Sa mère, Emilie, a livré un témoignage bouleversant sur BFM TV ce jeudi 2 mai 2024.

Lily, abusée par son grand-père

Alors en CM2, elle écrit sur une missive, et avec ses mots d’enfants, ce que lui fait subir son grand-père : « Il met sa partie du bas dans ma partie du bas. J’essaye de m’enlever mais je n’y arrive pas ». Quelques jours plus tard, Emilie reçoit un coup de fil de l’école pour l’en informer. En effet, pour Laurent Boyet, président et fondateur de l’association Les Papillons, il est important de traiter les petits mots le plus rapidement possible.

« Malheureusement, il y a urgence pour donner aux enfants une autre voix pour libérer leur parole. Le traitement des mots, c’est la promesse qu’on fait, est fait dès qu’on les reçoit ». Après cette annonce, la famille tombe sous le choc. « C’est son grand-père qui l’a violée pendant plusieurs années. Le monde s’écroule, c’est l’horreur ».

« C’est cette boîte aux lettres qui a tout changé pour elle. Au début, elle s’en voulait énormément. Elle a été très courageuse (…) J’espère que d’autres enfants auront le courage qu’elle a eu. On se dit qu’en tant que parent on n’a pas vu, on a laissé notre fille dans les mains de cet homme-là. C’est le plus dur ».

Elle explique ensuite que le grand-père de Lily sera jugé le 20 et 23 septembre 2024.