Emmanuel Macron : ce sale coup qu’il prépare contre Gabriel Attal
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Gabriel Attal serait-il en froid avec Emmanuel Macron ? Selon les bruits de couloir, il semblerait que le président préparerait un sale coup contre son premier ministre démissionnaire.
Emmanuel Macron perd la majorité relative à l’Assemblée
Gabriel Attal n’est plus premier ministre depuis ce 16 juillet 2024. Personne n’aurait pu prévoir, en janvier dernier, que le jeune premier ministre français ne fasse que quelques mois à Matignon.
Pourtant, le successeur d’Edouard Philippe, Jean Castex et Elisabeth Borne, sous la présidence macroniste, semblait partir du bon pied, voué à rester bras droit jusqu’à la fin du second mandat d’Emmanuel Macron.
Mais, finalement, le président en a voulu autrement. Contre toute attente, après les élections européennes dominées par le Rassemblement National (RN), Emmanuel Macron a prononcé la dissolution de l’Assemblée nationale, écourtant alors le mandat des députés, ceux qui votent les lois.
Cette décision est historique. Elle fut très critiquée par le clan du président, par ses alliés, dont son premier ministre Gabriel Attal, qui était vraisemblablement contre.
Une décision « suicidaire » qui a grandement affaibli l’autorité et la popularité du président. Pour cause, malgré les critiques de son propre camp, il a quand même décidé de mener la France à de nouvelles élections législatives.
Et, ce qui devait arriver arriva. Lors des élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024, le parti d’Emmanuel Macron, Renaissance, a perdu la majorité relative à l’Assemblée. Or, le gouvernement doit refléter la majorité à l’Assemblée, jusqu’alors détenue par le clan macroniste.
Trois grands blocs sont venus scinder l’Assemblée entre gauche, centre et droite. En tête des suffrages, mais de peu, nous retrouvions donc le Nouveau Front Populaire (NFP), soit une alliance de partis de gauche comme La France Insoumise, les socialistes, ou encore les écologistes.
Très proche en nombre de députés, mais quand même second au classement, nous retrouvons l’alliance du centre, Ensemble, qui mobilise les partis du Modem, d’Horizons et de Renaissance. Et, enfin, en troisième position, mais également très proche, nous retrouvons le RN et ses alliés.
Gabriel Attal quitte son poste de premier ministre
« Personne ne l’a emporté », estimait Emmanuel Macron. Malgré tout, par tradition, Gabriel Attal a quand même présenté sa démission et a quitté son poste de premier ministre au 16 juillet 2024, dix jours avant les Jeux Olympiques de Paris.
Depuis, la France se retrouve sans premier ministre, bien que la nomination ne devrait pas tarder. Emmanuel Macron souhaitait laisser passer les JO avant de prendre cette décision. Il a simplement laissé le dernier gouvernement en place, pour l’instant, et pour gérer « les affaires courantes ».
Le NFP met la pression au président pour qu’il nomme un premier ministre de la gauche. Mais, le président aurait des réticences.
Nous savons notamment qu’il ne souhaiterait pas la nomination d’un membre de LFI. Et, Emmanuel Macron serait aussi réticent à la nomination de Lucie Castets, favorite du NFP.
Le président tarde à annoncer le nom du nouveau premier ministre, chose qui est critiquée par LFI. Certains membres ont même appelé à sa destitution.
D’ailleurs, il semblerait qu’Emmanuel Macron soit davantage disposé à nommer un gouvernement allant de la gauche à la droite républicaine (excluant LFI et le RN). Donc, un gouvernement de cohabitation.
C’est aussi l’avis de son premier ministre démissionnaire. Dans une lettre récente, Gabriel Attal a exprimé son souhait quant au futur gouvernement. Emmanuel Macron et Gabriel Attal semblent donc sur la même longueur d’onde sur ce sujet.
Gabriel Attal voudrait continuer à soutenir Emmanuel Macron
Néanmoins, malgré la prise de parole d’Attal, il ne faut pas oublier qu’il n’est plus premier ministre. Désormais, le jeune trentenaire peut donc souffler et retomber la pression.
Le successeur d’Elisabeth Borne et ex-premier ministre reprend du service en politique, mais avec moins de responsabilités. Il est devenu député et il prévoit maintenant d’endosser le rôle de président de Renaissance.
Mais, on sent bien que le petit frère spirituel d’Emmanuel Macron n’est plus dans la partie. Vivement critiqué par les alliés du président, Gabriel Attal veut quand même continuer dans la politique macroniste. C’est pour cela qu’il souhaite devenir le président du parti Renaissance, le parti d’Emmanuel Macron.
Le président, soutien d’un autre candidat à la présidence de Renaissance ?
Mais, l’ex-premier ministre semble se heurter à un obstacle de taille. Gabriel Attal n’est pas le seul à postuler pour ce poste. L’ex-premier ministre Elisabeth Borne serait aussi en lice.
Elle a obtenu le soutien de Gérald Darmanin tandis que Gabriel Attal a obtenu le soutien de la plupart des députés du camp. Mais, l’ex-premier ministre pensait obtenir le soutien d’Emmanuel Macron également.
Toutefois, les rumeurs disent qu’il préfèrerait la candidature d’Elisabeth Borne. « De toute façon, il soutiendrait n’importe qui contre nous », aurait déclaré un proche d’Attal.
