Danone attaquée en justice par des ONG : une première mondiale
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Le géant Danone est mené en justice par plusieurs ONG pour son utilisation trop massive du plastique lors de l’emballage de ses produits. Une première mondiale pour l’avocat de ses associations, Sébastien Mabile. Alors que de plus en plus de grandes sociétés, comme McDonald’s récemment, tentent d’agir pour réduire la pollution plastique, dans la pratique, la mutation vers le zéro pollution est plus complexe.
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Une affaire unique
ClientEarth, Surfrider Foundation Europe et Zero Waste France, trois ONG qui ont demandé à ce qu’un juge oblige l’entreprise à organiser sa « déplastification » . En effet, les produits de la marque de produits laitiers finissent encore trop souvent dans la nature et polluent ainsi l’environnement. Les efforts de Danone ont été jugés insuffisant pas ces associations.
« C’est une première mondiale (…) On peut rapprocher cette procédure de l’action du procureur de Californie qui a, l’année dernière, poursuivi les géants du pétrole sur la pollution plastique, considérant qu’ils avaient menti sur la possibilité de recycler cette matière » .
Cette procédure s’appuie sur une loi de 2017 demandant un devoir de vigilance concernant les grandes entreprises françaises. Ce texte attend des sociétés le respect les droits humains fondamentaux ainsi que l’environnement dans lequel nous vivons. Ainsi, ce devoir est régulièrement utilisé par les ONG pour alerter sur les déviances environnementales des entreprises.
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D’autres sociétés bientôt visées
« On est bien conscients que cela ne peut pas se faire du jour au lendemain, mais cela doit commencer aujourd’hui » .
Si les ONG reconnaissent que modifier les habitudes des entreprises n’est pas aisé, il faut tout même engager un changement. C’est pourquoi, lors d’une première mise en demeure de Danone en septembre, huit autres géants des entreprises de l’hexagone avaient été listés : Auchan, Casino, Carrefour, Lactalis, Les Mousquetaires, McDonald’s France, Nestlé France et Picard.
« Le dialogue est toujours en cours avec les autres (entreprises). Il n’est pas exclu qu’elles doivent aussi rendre des comptes devant la justice française » .
Ce qui a mis le feu aux poudres, c’est le plan de vigilance de Danone qui ne mentionne à aucun moment la pollution plastique. D’après le mouvement écologiste Break to the plastic, c’était une erreur. En effet, l’entreprise de yaourt fait partie des dix plus grands pollueurs plastiques au monde derrière Coca-Cola ou Nestlé.
Avec l’aide de l’ONU, l’objectif est d’organiser pour 2024 un projet où les sociétés seraient contraintes de réduire leur pollution plastique autant que pour l’empreinte carbone. Taper fort pour impacter, c’est l’objectif complexe des ONG.
« Faire monter la question du plastique à l’agenda des entreprises au même niveau que la question du climat » .
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