Covid-19 : une femme de 53 ans décède malgré de nombreux appels au Samu
En pleine crise sanitaire accentuée par la hausse de cas du Coronavirus, la gestion des malades par le Samu devient de plus en plus compliquée. Une femme de 53 ans est décédée du Covid-19 malgré avoir passé de nombreux appels au Samu. Explications.
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Elle décède du Covid-19 à 53 ans
Dans la nuit de 7 au 8 septembre 2020, une femme de 53 ans décède d’un arrêt cardio-respiratoire à l’hôpital. Suite à ce drame, sa famille décide de porter plainte pour « délaissement », « non-assistance à personne en péril » et « homicide involontaire ». En effet, Patricia Urcel était positive au Covid-19 et voyait son état de santé s’aggraver.
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Lors de son premier appel, le Samu lui a interdit d’aller aux urgences. En effet, le médecin régulateur justifie sa décision suite à l’absence de « symptômes de quelqu’un qui est en détresse respiratoire ». Ce n’est qu’au troisième appel, quand la quinquagénaire ne respirait plus, que les secours ont été envoyés.
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Le Covid-19 met les dilemmes hospitaliers au premier plan
La famille de la victime a porté plainte. L’avocate du fils et des deux frères de la victime, Anaïs Mehiri, « s’interroge sur l’absence de décision du médecin régulateur ». Toutefois, l’avocate décide de s’en prendre à l’impact des directives nationales sur l’organisation de cette régulation. Elle est également à l’origine de la plainte collective de juillet, déposée au nom des proches des 12 victimes du Covid-19 « délaissées » entre mars et avril 2020.
Le Samu est accusé de suivre les directives du Ministère de la Santé au lieu de sauver des vies. Ce à quoi rétorque François Braun, président du syndicat Samu-Urgences de France : « Il y a un fantasme de directives secrètes qui auraient été données », en particulier « pour laisser les gens mourir dans les Ehpad », mais « c’est absolument faux », relate Jean-Marc Morandini. Par ailleurs, le président de la Société française de médecine d’urgence, Karim Tazarourte conclut : « Il y a une hystérie collective sur le tri des patients, mais le tri est à la base de la médecine d’urgence ».
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