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L’astuce des balles de tennis au jardin : pourquoi ce geste peut réellement sauver des animaux cet hiver

Publié par Killian Ravon le 04 Nov 2025 à 23:36

Alors que les premières gelées pointent en novembre, un petit objet peut faire une grande différence pour la faune sauvage : la balle de tennis. Recommandée par la RSPCA au Royaume-Uni et relayée en France par la LPO, cette méthode simple empêche la congélation totale des points d’eau du jardin. Et si, cet hiver, vous sauviez des oiseaux… avec une seule balle ?

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Balle de tennis flottant sur un abreuvoir partiellement gelé, rougegorge au rebord et hérisson flou sur gazon givré à l’aube d’hiver.
Une balle qui flotte maintient un trou d’eau libre : oiseaux et hérissons peuvent boire même par grand froid.

Parce qu’un trou d’eau libre suffit parfois à maintenir la vie dans un bassin ou une mare, cette astuce « low-tech », aussi étonnante qu’efficace, s’impose comme un réflexe utile dès que le gel s’installe.

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Balle de tennis avec éclaboussures d’eau en suspension sur fond sombre, captée en plein mouvement, orientation horizontale nette.
Une simple balle qui bouge… et toute une surface d’eau reste vivante.
Crédit : Ian Robinson / Unsplash via Wikimedia Commons (CC0).
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Une balle qui flotte… et un mouvement qui change tout

L’idée est déconcertante de simplicité : déposer une balle de tennis à la surface d’une mare, d’un abreuvoir ou d’un petit bassin. En bougeant légèrement au gré du vent, elle empêche la formation d’une croûte uniforme de glace. Résultat : une ouverture reste libre, assez grande pour que les oiseaux puissent se poser et boire, que des hérissons s’hydratent, et que les organismes aquatiques continuent d’échanger de l’oxygène.

Ce « flux » minimal fait la différence dès que la température chute. Et c’est précisément ce détail que beaucoup ignorent : le gel ne menace pas uniquement l’accès à l’eau… il coupe aussi la respiration des poissons et des insectes aquatiques qui vivent sous la surface. Ici, pas de gadget coûteux ni d’installation complexe : une simple balle, et la nature respire encore.

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Hérisson brun penché sur une gamelle blanche extérieure, en train de boire, plan large sur terrasse en bois.
Quand l’accès à l’eau se complique, chaque gorgée compte pour les petits mammifères.
Crédit : Softeis (CC BY-SA 3.0) via Wikimedia Commons.

Boire et respirer : la survie en jeu quand tout gèle

Dès les premiers matins blancs, la ressource la plus précieuse manque : l’eau. Les flaques, les récupérateurs et les petites mares se figent vite. Sans accès, certains passereaux s’épuisent, des hérissons déshydratés errent inutilement, et la vie aquatique manque d’oxygène.

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En maintenant une ouverture (même quelques centimètres), la balle de tennis assure ce « service vital ». Les oiseaux se perchent et boivent, les petits mammifères s’abreuvent, les créatures sous la glace respirent. Un petit geste, presque anodin, mais très concret pour la biodiversité du jardin. Et, mais saviez-vous que… cette solution « mécanique » évite aussi les chocs thermiques brutaux provoqués par des interventions maladroites comme casser la glace à coups de bâton ? Ici, on aide sans déranger.

Comment faire, très concrètement (et en sécurité)

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Placez une balle de tennis propre sur :

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  • votre bassin ou votre petite mare ;
  • tout abreuvoir peu profond (oiseaux, hérissons) ;
  • un récupérateur où les animaux ont l’habitude de venir.

Ensuite, laissez faire le vent : c’est ce petit mouvement de surface qui retarde la congélation totale. Pas besoin d’accessoires, de pompes ni de bricolage. Et surtout : gardez l’installation accessible et stable. Un rebord dégagé, un perchoir naturel, et l’affaire est faite. Vous aidez ainsi… sans transformer votre jardin en chantier.

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À éviter : casser la glace (risque d’éclats et de stress), saler l’eau (dangereux), ou verser des produits « anti-gel ». Le principe est d’agir en douceur, en restant au plus près du fonctionnement naturel de l’eau.

Rougegorge familier posé sur un piquet, arrière-plan enneigé flou.
En hiver, un point d’eau libre et quelques baies suffisent souvent au rougegorge.
Crédit : edd1986 (CC BY 4.0) via Wikimedia Commons.

Les autres gestes malins pour un jardin « refuge » en hiver

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Cette astuce fonctionne encore mieux si elle s’inscrit dans un ensemble de bons réflexes. Voici ce que les associations recommandent, en version pratiques :

1) Installer des abris naturels
Pour les hérissons : une caisse en bois garnie de feuilles ou de paille, à l’abri des courants d’air.
Pour les oiseaux : un nichoir solide, placé en hauteur, orienté à l’est.
Pour les insectes : un tas de bois, des herbes sèches, ou un petit hôtel fait maison. Un « coin sauvage » suffit souvent à héberger du vivant.

2) Offrir une nourriture adaptée
Aux oiseaux : graines, baies, petites boules de graisse… mais sans filet pour éviter qu’ils s’y accrochent. Quelques morceaux de pomme peuvent compléter.
Aux hérissons : croquettes pour chat (sans lait ni poisson). Évitez le pain, mal digéré. La règle d’or : peu, régulier, et propre.

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3) Ne pas « trop » nettoyer
Les tas de feuilles, branches mortes et herbes hautes deviennent des abris, des garde-manger, des isolants naturels. Laisser un peu de « désordre » au jardin, c’est offrir des refuges efficaces à coût zéro. Un jardin un peu moins « nickel », c’est souvent un jardin plus vivant.

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4) Planter des arbustes à baies
Houx, aubépine, sureau… À l’heure où la nourriture se raréfie, ces « stations-service » naturelles nourrissent et protègent. Et bonus : elles structurent votre jardin tout l’hiver.

5) Limiter la lumière la nuit
L’éclairage artificiel perturbe les oiseaux nocturnes et les chauves-souris. Des lampes à détecteur, qui s’éteignent vite, redonnent à la vie sauvage de l’obscurité… et à vous, un ciel plus étoilé.

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Abreuvoir à oiseaux gelé formant un pic de glace, vue de trois-quarts dans un jardin givré.
Le gel gagne vite les abreuvoirs ; garder une ouverture change la donne.
Crédit : Riffa John (CC BY-SA 4.0) via Wikimedia Commons.

Petits rappels utiles

  • Le pain, même émietté, ne convient ni aux oiseaux ni aux hérissons ; il remplit sans nourrir et dérange leur système digestif.
  • Les boules de graisse doivent être proposées sans filet. Une mangeoire simple et nettoyée régulièrement limite aussi les risques sanitaires.
  • Près des points d’eau, évitez tout produit « anti-gel » : c’est l’ouverture naturelle de la surface (grâce à la balle de tennis) qui doit jouer son rôle.
  • Si vous installez un abreuvoir, prévoyez un perchoir et une zone dégagée pour faciliter l’atterrissage. Une soucoupe lourde et peu profonde convient très bien.
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Mare gelée photographiée en hiver, surface figée et berges froides, composition horizontale épurée.
Sous la glace, la vie continue… à condition de laisser passer un peu d’air.
Crédit : Axel Kristinsson (CC BY 2.0) via Wikimedia Commons.

Mode d’emploi express avant une nuit de gel

La veille, préparez vos points d’eau : déposez une balle de tennis propre à la surface de la mare, du bassin ou de l’abreuvoir, et dégagez le rebord pour que les oiseaux puissent se poser. Un perchoir naturel (branche, pierre plate) facilite l’accès sans stress.

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Pendant la période froide, laissez agir le vent : c’est ce micro-mouvement qui retarde la congélation intégrale. Évitez de casser la glace à la main (bruit, éclats, stress) et bannissez sel ou produits « anti-gel ». L’idée est d’aider sans déranger, en restant au plus près du fonctionnement naturel de l’eau.

Côté ravitaillement, restez simple et sûr : graines variées, boules de graisse sans filet, quelques baies ou morceaux de pomme pour les oiseaux ; pour les hérissons, des croquettes pour chat (sans lait ni poisson). Le pain est à proscrire : il remplit sans nourrir et fatigue le système digestif.

Au matin, jetez un œil : si la surface s’est figée malgré tout, retirez délicatement la balle de tennis, libérez une petite ouverture avec de l’eau tiède posée à côté (sans verser directement), puis remettez la balle à flot. Enfin, réduisez l’éclairage nocturne : moins de lumière, c’est plus de calme pour la faune en hiver.

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Un geste ultra simple, un impact très concret

L’hiver met la nature à l’épreuve : froid, eau et nourriture qui se raréfient, abris qui disparaissent. Chaque petit coup de pouce compte. La balle de tennis, si banale soit-elle, maintient ce fil vital entre animaux et environnement. La beauté du geste ?

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Il n’impose rien, ne perturbe pas, et pourtant ça marche.
Ce minuscule trou d’eau libre, entretenu par une balle qui flotte, peut devenir – en plein gel – la différence la plus simple… et la plus décisive.

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