Taxe bonbon : Le coût des biscuits et des confiseries prêt à exploser ?
Après l’entrée en vigueur taxe soda, les industriels voient se dessiner — avec appréhension — la mise en place de la taxe bonbon.
L’exécutif sur le point d’adopter une nouvelle taxe
Les taxes se multiplient, au grand désespoir des Français. Il faut dire que leur pouvoir d’achat est en berne et n’arrive plus à suivre toutes les dépenses inhérentes au ménage. Entre hausse du coût des denrées alimentaires ou des produits nécessaires à l’hygiène, les plus démunis en arrivent à sauter des repas où à faire une croix sur certains produits nécessaires (dentifrice, savon, etc.). Et ils ne sont malheureusement pas au bout de leur peine.
En effet, l’exécutif ne cache plus sa volonté de combler la dette publique, coûte que coûte. C’est pourquoi les Premiers ministres d’Emmanuel Macron se sont vus attribuer la difficile tâche d’élaborer un Budget satisfaisant, quitte à effectuer d’importantes coupes budgétaires. Tous les domaines sont concernés, y compris la santé, qui subit elle aussi les conséquences d’un Budget gouvernemental réduit.
Comme les particuliers et les entreprises ne céderont pas leur argent de bon cœur, c’est à coup de taxes que l’État compte réunir les sommes nécessaires au comblement de la dette. Parmi elles, la « taxe bonbon », qui s’inspire de la « taxe soda ». Elle concerne les confiseries et biscuits qui contiennent plus de 5 % de sucre par quintal (100 kilos) ; ils seraient alors taxés à hauteur de 21 euros. Les produits dont la teneur en sucre par quintal dépasse les 8 % pourraient l’être jusqu’à 35 euros. Les recettes seraient ensuite versées la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam).
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Industriels vs PME et artisans
Une perspective qui n’enchante guère les industriels dont certains n’avaient pas caché leur mécontentement face à la taxe soda, à l’époque. Il est important de préciser que seules les entreprises réalisant plus de 10 millions d’euros de chiffres d’affaires seraient concernées en cas d’adoption de cette taxe. L’exécutif ne souhaite pas que la mesure pèse trop lourdement sur les artisans et PME du secteur, déjà fortement fragilisés par la hausse du coût des matières premières.
Si certains la voient d’un mauvais œil, 60 Millions de consommateurs souligne une réelle préoccupation pour la santé des Français. D’après une étude réalisée par le magazine en 2022, un Français consomme en moyenne 35 kg de sucre par an, soit le double de la consommation recommandée par l’OMS. À cette étude s’ajoutent les données de l’Observatoire français d’épidémiologie de l’obésité (OFEO) qui nous apprennent qu’en 2024, près de 10 millions de Français étaient en situation d’obésité.
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La Santé des Français au cœur du débat
Comme le coût de l’obésité ne cesse de croître, les mesures s’imposent. C’est pourquoi l’État invite les industriels à s’aligner sur des taux de sucres moins élevés dans les produits tels que les sodas, les biscuits et les confiseries. Car, les conséquences du sucre ne sont pas à prendre à la légère… En effet, une étude du cabinet de conseil Asterès pour l’entreprise pharmaceutique Novo Nordisk stipule que le coût de l’obésité en France atteignait 12,7 milliards d’euros en 2024, en hausse de 4,5 % par an depuis 2020.
De fait, la taxe bonbon permettrait de compenser une partie de ces dépenses.
Qui dit taxes, dit répercussions sur le coût des confiseries et autres biscuits qui risquent de voir leurs tarifs augmenter dans les mois à venir. Une question se pose désormais : cela dissuadera-t-il les Français de modifier leurs habitudes alimentaires ? Quand certains en sont convaincus, d’autres estiment que la taxe bonbon aura pour seul effet de peser davantage sur leur budget.
Franchement jusqu’où vont-ils aller ? 😳😳
La « taxe bonbon » est un projet de contribution sur les produits sucrés transformés, actuellement débattu à l'Assemblée nationale dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026. Inspirée de la «… pic.twitter.com/Nuz6NYwalI
— Bleu Blanc Rouge ! 🇫🇷 (@LBleuBlancRouge) November 6, 2025