514 animaux maltraités, la sentence est (enfin) tombée…
Le 29 janvier dernier, la justice a rendu son verdict concernant une sombre affaire d’un élevage maltraitant à l’encontre de 514 animaux. Si les défenseurs des droits des animaux s’insurgent face à cette décision du Maroc, la Société Protectrice des Animaux applaudit la sentence érigée à l’encontre de 3 éleveuses et 3 vétérinaires … Mais rappelle que le combat n’est pas terminé.


La saisie exceptionnelle de la SPA pour sauver 514 animaux, principalement des chiens
Mars 2023, à Louvignies-Quesnoy, dans le Nord, la Société Protectrice des Animaux découvre l’horreur. Dans l’élevage de la Patte d’or, l’insalubrité dans laquelle les animaux vivent fait froid dans le dos. Ce jour-là, 50 salariés et bénévoles de la SPA sont appelés en renfort . Leur mission ? Le sauvetage de plusieurs centaines de chiens, quelques cochons et des pigeons.
Car si les chats peuvent dormir dans des endroits improbables, l’élevage de la Patte d’Or n’avait rien d’un paradis pour ses pensionnaires. Les animaux ont été retrouvés affamés, sales et surtout apeurés. « Cette saisie, la plus importante en France depuis 20 ans, avait mis en lumière les conditions de détention dans cet élevage » indique la SPA dans un poste Instagram.
Pendant plus d’un an, la SPA a suivi de près le dossier et n’a pas arrêté ses actions pour que la sanction soit exemplaire. Dans cette affaire, 3 éleveuses et 3 vétérinaires ont été arrêtés. Devant le tribunal, ils ont dû répondre de leurs actes. Mais la justice a tranché… Et si ce n’est pas suffisant, cela devrait quand même servir d’exemple !

Du sursis et de la prison ferme pour les auteurs !
Et ce 29 janvier 2025, le combat s’est terminée sur une note plutôt positive pour la SPA. Une des éleveuses a été condamnée à 18 mois de prison ferme selon la Société Protectrice des Animaux. Dans le même temps, l’une des vétérinaires a été condamnée à 6 mois de prison avec sursis pour « complicité d’exercice illégal de la médecine vétérinaire » . L’élevage de l’enfer a notamment été définitivement fermé.
Et du côté de la Société Protectrice des Animaux, c’est donc une petite victoire. « Ce verdit envoie un message la bonne direction » indique Jacques-Charles Fombonne, le président bénévole de la SPA. Cependant, si la réaction de ce chien de laboratoire face à son premier jouet émeut les internautes, les condamnations prononcées sont jugées insuffisantes. Une pensée que rejoint Jacques-Charles Fombonne.
« La SPA rappelle que des condamnations à la hauteur de la souffrance animale sont trop peu souvent prononcées. L’association continuera à être en première ligne dans ce combat » indique-t-il. En effet, 6 mois de prison avec sursis pour le malheur de plus de 500 animaux… C’est peu. En France, la justice envers la cruauté animale reste une nouvelle fois timide.