Mauvaise nouvelle, vos poubelles risquent de vous coûter plus cher avec ce nouvel impôt
Les poubelles risquent de vous coûter plus cher. La raison ? Une nouvelle taxe à payer pour le ramassage des déchets va bientôt être soumise au vote. Cette mesure, encore en discussion, pourrait impacter directement votre facture.
Comment bien trier ses déchets ?
La quantité de déchets produits par les Français a doublé en 40 ans. Chaque habitant en produit environ 573 kilos selon l’Ademe (l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie). Face à une telle hausse, il est important de savoir où jeter nos déchets pour qu’ils soient recyclés au maximum.
Si le tri sélectif est entré dans les habitudes des Français, les erreurs sont encore fréquentes. Faisons un petit rappel à ce sujet. Il existe des bacs de différentes couleurs pour différents types de déchets. Habituellement, on retrouve un bac gris, vert, jaune et bleu.
Le bac gris ou noir est la poubelle de recyclage classique. Elle concerne les ordures ménagères qui ne peuvent pas être jetées dans les autres bacs. La poubelle jaune est pour le plastique, le carton et les emballages. Si vous avez du verre, il est destiné à la poubelle verte.
Vous pouvez également retrouver une poubelle bleue qui concerne le papier (journaux, magazines, prospectus, enveloppes…). Il existe aussi une poubelle rouge pour jeter les déchets en métal.
À noter que depuis l’année 2024, les déchets alimentaires ne sont plus vus comme des déchets sans importance. Ils ne doivent donc plus être jetés dans une poubelle ordinaire, ils doivent être compostés. Il s’agit d’un changement majeur puisque les déchets alimentaires représentaient en moyenne 38% de la poubelle.
Où jeter les déchets occasionnels ?
Si les règles de tri ci-dessus sont plus ou moins déjà connues, ce n’est pas le cas pour les déchets plus occasionnels. Comme beaucoup de Français, vous possédez certainement une armoire à pharmacie. Si vous découvrez que certains médicaments sont périmés, vous ne devez pas les jeter dans la poubelle ordinaire.
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Vous risquez une amende de 35 euros. Mais que faire de ces médicaments ? Il est recommandé de les rapporter dans une pharmacie pour qu’ils soient recyclés. C’est aussi le cas des autres déchets pharmaceutiques.
De même pour les appareils électroniques et leurs accessoires, qui nécessitent un tri sélectif. Si un de vos appareils ou de vos accessoires électroniques n’est pas réparable, vous devez le déposer dans un point de collecte dédié afin qu’il soit recyclé. Vous éviterez ainsi une amende de 35 euros.
Concernant les lampes, elles doivent être apportées dans les points de collecte prévus à cet effet. Vous en trouvez généralement dans les magasins. C’est la même chose pour les piles que vous ne devez pas jeter dans votre poubelle.
Malgré les efforts de tri, les ordures continuent de peser lourd… Car leur collecte a un coût croissant que les communes peinent à absorber.
Le ramassage des déchets a un coût
La gestion complète des déchets (collecte, transport, tri, traitement) représente une dépense colossale pour les collectivités. En 2022, 21,6 milliards d’euros ont été consacrés à la gestion des déchets en France, soit une hausse de 8,5 % par rapport à l’année précédente, et près d’un tiers de ces dépenses sont financés par les ménages.
Entre 2019 et 2023, le coût médian de collecte pour les collectivités est passé de 96 € à 109 € par habitant (+13 %). En Île‑de‑France, par exemple, le coût de gestion des ordures ménagères, sans compter les encombrants, a grimpé de 27 % en moyenne, et jusqu’à plus de +30 % pour certaines intercommunalités .
Cette inflation s’explique notamment par l’augmentation du prix de l’énergie, du carburant, des ressources humaines et surtout par l’extension des consignes de tri (déchets alimentaires, biodéchets…). À cela s’ajoute la modernisation des infrastructures de traitement, qui alourdissent encore la facture.
Pour couvrir ces dépenses, les communes disposent de plusieurs options. Il y a la TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères) fondée sur la valeur locative du logement, la REOM (redevance d’enlèvement), modulée selon la quantité ou le volume de déchets, ou encore la tarification incitative, où une part variable dépend directement des déchets produits.
Mais face à la flambée des coûts et à la pression sur les finances locales, les élus cherchent aujourd’hui des solutions pour rééquilibrer les comptes. Parmi les options envisagées : la création d’une taxe supplémentaire, ce qui risque de ne pas faire l’unanimité.
La création d’une taxe supplémentaire à l’étude
Alors que les coûts explosent, une nouvelle idée fait son chemin dans les couloirs du ministère de la Transition écologique. Une idée qui vise à faire contribuer ceux qui, sans en avoir forcément conscience, produisent énormément de déchets en un temps très court. Et cette cible, ce ne sont pas les habitants, ni même les entreprises locales. Ce sont… les vacanciers.
En période touristique, certaines communes voient leur population doubler, voire tripler. Résultat : des poubelles qui débordent, des tournées de ramassage à multiplier et un budget local qui explose. Le problème, c’est que ces déchets supplémentaires sont actuellement pris en charge par les habitants à l’année, via leurs impôts ou leur redevance d’enlèvement des ordures ménagères. Une situation jugée de plus en plus injuste par les élus.
Pour y remédier, le gouvernement envisage donc une « taxe poubelles » à destination des vacanciers, calquée sur le modèle de la taxe de séjour. Le principe serait simple : un montant fixe, compris entre 0,50 € et 1,50 € par nuit et par personne, ajouté au coût de l’hébergement. Une semaine de vacances en famille pourrait ainsi coûter une dizaine d’euros de plus, reversés directement à la commune pour financer la collecte des déchets.
Cette mesure est encore à l’étude, mais son application pourrait entrer en vigueur dès le 1er janvier 2026 ou 2027. Reste à savoir si elle sera bien accueillie par les professionnels du tourisme… et par les vacanciers eux-mêmes.
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