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Raclette plus légère : ces idées qui changent tout (sans casser le plaisir)

Publié par Killian Ravon le 19 Déc 2025 à 1:29

Plat convivial par excellence, la raclette s’invite chaque hiver sur les tables françaises… mais elle n’a pas la réputation la plus « light ».

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Raclette plus légère avec fromage fondu, légumes rôtis, tofu, salade et fruits sur table en bois.
Une raclette plus légère, sans perdre le fondant ni la convivialité.

À l’approche de la Journée internationale de la raclette, le 13 décembre 2025, voici des pistes simples pour garder l’esprit du repas tout en le rendant un peu plus facile à digérer.

La vidéo du jour à ne pas manquer
Appareil à raclette sur une table, avec pommes de terre, tranches de fromage et charcuterie prêtes à servir.
La table est prête, il ne reste plus qu’à faire fondre et composer.
Crédit : Wikimedia Commons
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Un moment convivial

La raclette a ce pouvoir rare : rassembler. On sait à quoi s’attendre dès que l’appareil chauffe, que les assiettes s’installent et que chacun compose « sa » version, au fil des discussions. C’est précisément ce qui la rend si populaire : un repas réconfortant, modulable, où le plaisir se fabrique en direct.

Et en 2025, cet attachement ne se dément pas. Une étude nationale publiée par Les Toques Françaises et l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie), à l’occasion de la Journée internationale de la raclette du 13 décembre, indique qu’une large majorité de Français en ont mangé au moins une fois dans l’année. Une statistique qui confirme ce que beaucoup observent déjà : dès que les températures baissent, la raclette redevient un réflexe.

Le seul « hic », c’est qu’elle coche aussi pas mal de cases côté richesse : fromage, charcuterie, pommes de terre… La combinaison est délicieuse, mais pas franchement réputée pour sa légèreté. Faut-il pour autant tirer un trait sur ce rituel ? Pas forcément. Car un détail que peu de gens exploitent, c’est que la raclette se prête très bien aux ajustements, sans perdre son identité.

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L’idée n’est pas de transformer ce repas en assiette triste. Elle consiste plutôt à préserver l’expérience tout en rééquilibrant ce qui l’entoure, ou ce qui l’accompagne. Et parfois, il suffit d’un seul changement, bien choisi, pour donner l’impression de manger « pareil »… en se sentant mieux après.

Changer la base sans toucher au plaisir

Quand on pense « raclette », on pense souvent trio immuable : fromage, pommes de terre, charcuterie. Pourtant, la partie la plus simple à faire évoluer, sans choc culturel, c’est l’accompagnement féculent. Remplacer tout ou partie des pommes de terre par des alternatives peut déjà alléger l’ensemble, tout en gardant ce côté fondant et rassasiant.

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La patate douce est souvent citée, car elle reste proche dans l’usage, avec une texture qui se tient bien et un goût légèrement sucré qui fonctionne étonnamment bien avec le fromage. Ce n’est pas une révolution, mais plutôt un petit détour qui apporte une sensation de variété, sans donner l’impression de « tricher ».

Autre option souvent appréciée : la courge butternut. Sa texture, une fois cuite, se rapproche de celle d’une pomme de terre fondante, et elle se marie très bien avec la chaleur du plat. Mais saviez-vous que ce type de substitution peut aussi aider à réduire mécaniquement la quantité de fromage que l’on fait fondre ? Quand la garniture est plus aromatique, on se contente souvent d’un peu moins… sans même y penser.

Enfin, pour ceux qui veulent vraiment alléger, des légumes comme le chou-fleur ou les brocolis peuvent prendre la place du féculent, ou s’ajouter en partie. Cuits à la vapeur pour rester tendres, ou grillés pour apporter du goût, ils offrent un contraste intéressant avec le fondant du fromage, et rendent l’assiette plus « respirable ».

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Assiette de raclette avec fromage fondu sur pommes de terre, cornichon et oignons, servie dans une ambiance de repas.
Le grand classique : fondant, salé, et terriblement convivial.
Crédit : Wikimedia Commons

Oser une version inattendue avec l’omelette

Si l’on veut sortir du cadre tout en conservant l’esprit « fromage fondu + poêlon + garniture », une alternative surprenante existe : remplacer les pommes de terre par une omelette. L’idée peut faire sourire, et pourtant elle a déjà été proposée dans un livre consacré à la raclette, avec une approche très « recettes à assembler ».

Le principe est simple : préparer une base d’œufs enrichie de légumes et d’aromates, puis la faire cuire directement dans les poêlons (ou à la poêle, selon l’équipement). Oignons, tomates, ail… chacun adapte. Ce qui compte, c’est d’obtenir une base moelleuse, qui accepte ensuite la coulée de fromage.

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Ce qui rend cette option intéressante, c’est l’effet de satiété. L’œuf apporte une sensation de repas plus « complet », avec moins d’impression de lourdeur. Et comme l’omelette se suffit presque à elle-même, le fromage devient un topping gourmand plutôt qu’un tapis systématique. Résultat : on retrouve le geste emblématique — faire fondre et napper — avec une assiette qui « pèse » moins.

Et puis, il y a ce petit bonus rarement anticipé : en changeant la base, on renouvelle totalement l’expérience. On discute, on teste, on compare… et la soirée reprend ce côté « jeu de table » qui fait souvent le charme de la raclette.

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Gros plan sur une raclette servie sur assiette avec pommes de terre, fromage fondu, cornichons et petits oignons.
Le détail qui donne faim : la texture du fromage juste fondu.
Crédit : Wikimedia Commons
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Ajouter des légumes, sans dénaturer la soirée

Si vous tenez à la version classique, il existe une stratégie encore plus douce : garder les pommes de terre, mais élargir l’assiette autour. Une diététicienne-nutritionniste, Nathalie Majcher, recommande par exemple d’adapter la portion, avec une base de deux pommes de terre moyennes par personne, éventuellement trois pour les profils très actifs. L’idée n’est pas de compter au gramme près, mais de donner un cadre simple.

Ensuite, le plus efficace pour rééquilibrer, c’est d’ajouter des légumes. La salade verte reste l’accompagnement le plus évident : elle apporte de la fraîcheur, du croquant, et donne une vraie respiration entre deux bouchées fondantes. Ce détail a l’air anodin, mais il change la dynamique du repas.

Et si l’on veut s’amuser davantage, on peut aussi glisser des légumes directement dans le poêlon, sous ou avec le fromage. Des tomates cerises qui éclatent à la chaleur, quelques lamelles d’oignon, des rondelles de cornichon… On conserve la même mécanique, mais on enrichit la texture et le goût.

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Ce qui est intéressant, c’est que ces ajouts ne donnent pas l’impression de « faire attention ». Ils ajoutent simplement des options sur la table. Et plus il y a de choix, plus chacun équilibre naturellement son assiette, souvent sans s’en rendre compte.

Morceaux de fromage à raclette fondant sur une pierre chauffée, en extérieur, pour une cuisson simple et rustique.
Version rustique : le fromage qui fond au feu, sans chichi.
Crédit : Wikimedia Commons

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Repenser la charcuterie, sans perdre le côté « gourmand »

L’autre grand levier, c’est la charcuterie. On le sait : c’est bon, mais c’est souvent gras. Une manière d’alléger la raclette consiste donc à sélectionner des produits moins riches, comme certains jambons, tout en restant dans l’univers attendu. Dans les recommandations citées, la meilleure option évoquée est la viande des Grisons, appréciée pour son côté plus maigre et protéiné.

Mais on peut aussi sortir du registre « charcuterie » sans casser l’accord avec le fromage. Remplacer tout ou partie par de la viande blanche comme le poulet ou la dinde est une alternative fréquente, car cela reste très compatible avec le duo pommes de terre-fromage. Et cela change le ressenti : moins de gras, un goût plus neutre, et une impression plus légère en fin de repas.

Autre piste possible : le tofu, en remplacement partiel ou total. Ce n’est pas forcément le premier réflexe dans une raclette, mais il peut se prêter au jeu, notamment si on apprécie les textures plus douces et qu’on cherche une option différente. Là encore, l’important n’est pas d’imposer une « version santé », mais de multiplier les choix, pour que chacun compose selon son appétit.

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Ce détail que peu de gens anticipent, c’est que changer la charcuterie change aussi la vitesse à laquelle on mange. Moins de produits très salés et très gras peut réduire l’effet « j’en reprends sans réfléchir ». Et c’est souvent là que la soirée bascule du plaisir… à l’excès.

Fromage à raclette fondu versé sur des pommes de terre, avec salade verte sur le côté, pendant un repas partagé.
Ajouter du vert à côté, c’est souvent ce qui change tout dans l’assiette.
Crédit : Wikimedia Commons

Le twist sucré-salé qui surprend… et fonctionne

On associe parfois le fromage à des confitures ou des fruits sur un plateau. Alors pourquoi ne pas faire entrer ce principe dans la raclette ? Ajouter des pommes ou des poires, crues ou légèrement cuites, au fromage fondu peut paraître étrange au début. Mais dans l’assiette, l’accord sucré-salé peut marcher très vite.

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Les fruits apportent une fraîcheur différente, une texture juteuse, et un contraste qui peut rendre le fromage moins « monotone » au fil du repas. Et comme on sort du schéma « fromage + charcuterie + patate », on découvre une autre manière de composer son poêlon, plus variée.

Ce qui est intéressant, c’est que ce type d’ajout n’interdit rien : on peut garder le classique pour certains tours, puis tenter une version plus surprenante. L’esprit reste le même, mais la soirée devient plus vivante, et chacun retient « son » mélange préféré.

Et au fond, si l’on veut comprendre pourquoi la raclette est si difficile à alléger, il faut regarder le cœur du plat. Le fromage traditionnel est un fromage à pâte pressée non cuite : il a l’avantage d’être riche en calcium, mais il fait aussi partie des fromages les plus gras, autour de 28 g de matières grasses pour 100 g en moyenne, d’après Nathalie Majcher.

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Les recommandations nutritionnelles actuelles parlent d’environ 30 g de fromage par jour, soit à peine une tranche de fromage à raclette industriel. Alors, malgré toutes les astuces, le vrai secret pour la rendre plus légère tient souvent à une seule chose : maîtriser, vraiment, la quantité de fromage que l’on fait fondre.

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