Il examine les pieds d’une septuagénaire… et découvre l’impensable
Furieuse, la fille de la patiente de 75 ans, hospitalisée en unité de soins longue durée (USD), a engagé des poursuites contre l’établissement. Une démarche soutenue par le corps médical.
Des asticots retrouvés dans la plaie d’une patiente
Un examen cauchemardesque. La fille de la septuagénaire ressort horrifiée de la visite chez le dermatologue. Visite à laquelle elle a répondu présente, voulant confirmer avec le praticien l’état déplorable de sa mère, hospitalisée dans l’unité de soins longue durée de Gobley (Vosges) depuis deux ans et demi. Or, ce que le médecin découvre en examinant la septuagénaire va au-delà de ses appréhensions.
L’examen des pieds, notamment, les laisse sans voix. Le dermatologue avise, entre les orteils de la septuagénaire, une dizaine d’asticots. Découverte qui confirme les craintes de sa fille : malgré son état, la femme ne bénéficie pas de l’attention et des soins nécessaires à son bien-être. Hors d’elle, la fille porte plainte pour « délaissement de personne vulnérable ».
Le dossier a été confié au commissariat d’Épinal qui prend l’affaire très au sérieux. D’après les premiers éléments de l’enquête, la présence des larves serait consécutive à une plaie mal nettoyée ou tout simplement ignorée. La goutte de trop pour sa famille, qui dénonce de fréquents dysfonctionnements et des conséquences toujours plus désastreuses sur la septuagénaire.
À lire aussi
Sa fille dénonce « un dysfonctionnement structurel »
Parmi les autres incidents rencontrés figurent l’utilisation de harnais inadaptés, des coupures provoquées par des pansements mal posés ou encore une hospitalisation en urgence pour des ulcères non traités. Une quantité de soucis qui, mis bout à bout, relèveraient presque de la maltraitance.
« Ce n’est plus de l’ordre d’une négligence ponctuelle, mais d’un dysfonctionnement structurel », déclare Me François-Xavier Wein, l’avocat de la famille. « La question se pose désormais sur la qualité globale de la prise en charge au sein de cet établissement », poursuit-il.
L’enquête déterminera si les soins prodigués à la patiente étaient en adéquation avec son état de santé et si les règles de surveillance et d’hygiène ont été respectées. Les conclusions pourraient avoir des répercussions sur l’organisation de l’USD et la gestion des patients les plus vulnérables, conclut Charente Libre.