Nicolas Bedos balance du lourd sur sa mère, ce que l’on sait
Dans la grande famille des artistes, les Bedos sont une exception. À l’instar du clan Hallyday, le père et le fils ont du talent. Et pour cause, ils manient le second degré à merveille. Sur scène, sur un plateau de cinéma, lors d’une émission de télévision, ils ont plusieurs cordes à leur arc. Cependant, en coulisses, des épreuves ont fait vaciller leur précieux équilibre. Pour la première fois, Nicolas Bedos met cartes sur table et aborde tous les démons de sa famille.
Chez Nicolas Bedos, on demande…
Le père
Aussi loin que nos souvenirs remontent, Guy Bedos a toujours amusé la galerie. Certes, en coulisses, son mauvais caractère faisait souvent trembler son courage. Si Nicolas devait le définir, il dirait simplement que son géniteur « hurlait, mais derrière, il envoyait des fleurs » Cette extrême susceptibilité qu’ils ont en commun viendrait en réalité d’une immense blessure. Forcément, à première vue, on pourrait confondre avec de l’hypersensibilité. Néanmoins, en creusant un peu plus, on comprend que ce n’est surtout pas de la méchanceté gratuite.
À la fin des années 70, Joëlle Bercot s’engage aux côtés de l’humoriste. Malgré le fait que deux décennies les séparent et qu’il est déjà père d’enfants de deux précédentes unions, elle a un véritable coup de foudre pour cet artiste aux multiples facettes. De son côté, ce dernier n’est pas insensible à son regard bleuté, sa taille de guêpe et son talent pour l’écriture.
La sœur
Trois ans après la naissance de leur première enfant, Nicolas, le couple accueille une petite fille, Victoria. Bien qu’elle reste très discrète sur sa relation avec ses parents ou son frère, elle tente de tirer son épingle du jeu à sa manière. En 2014, sa jolie plume contribue au succès du film La Famille Bélier. Deux ans plus tard, elle donne la réplique à Chantal Lauby et François Berléand. Enfin, côté cœur, elle découvre les joies de la maternité avec le chef d’entreprise Romain Battesti.
La marraine
Son rôle de marraine, Gisèle Halimi le prend très au sérieux. D’ailleurs, avec le recul, Nicolas Bedos que leurs échanges à son adolescence l’ont rendu « un peu plus torturé, un peu moins insouciant que ce que j’aurais dû être ». Aussi sévère avec lui que dans un tribunal, il persiste et signe. «La légèreté n’était pas de mise. Elle était dure avec moi. Elle me faisait visiter des musées, lire des livres, découvrir un cinéma très exigeant qui m’ennuyait beaucoup. Quand on lisait un livre ou regardait un tableau, il fallait ensuite essayer d’en dire quelque chose.»
Son parrain
Avec Jean-Loup Dabadie, Nicolas Bedos va découvrir l’envers du décor de la création. « Il s’enfermait toute l’après-midi pour écrire, ça m’intriguait. Je faisais partie de ces enfants très curieux, je voulais savoir comment ça marchait » Forcément, le fait que ces deux modèles masculines, à savoir son géniteur et le compositeur, s’envolent à trois jours d’intervalle l’a totalement dévasté.
Nicolas Bedos, un auteur hors-pair
Des pièces de théâtre
Juste avant de franchir le cap du quart de siècle, Nicolas Bedos rédige entièrement les répliques de Sortie de scène. Du reste, en acceptant le premier rôle, son père lui tend la main et l’aide à se faire un nom dans ce métier pas facile. Salué par la critique, le texte obtient deux nominations aux Molières.
Deux ans plus tard, Nicolas Bedos remet ça. Avec Eva, il nous plonge dans les pensées d’ « une écrivaine à succès d’une cinquantaine d’années en train de mourir ». Une fois encore, pour sa justesse et l’émotion qu’elle dégage, elle figure dans la liste des nommés à la cérémonie des Molières.
Malgré leurs disputes, le père est le président du comité de soutien du fils. Et pour cause, en 2009 le patriarche accepte de nouveau d’endosser le premier rôle dans Le Voyage de Victor. En lisant entre les lignes, on découvre les ingrédients d’une tragédie familiale sous plusieurs angles, « parents-enfant / couple qui se déchire puis se retrouve ».
Quel est le point commun entre une « mythomane nymphomane » et un « érotomane bipolaire » ? C’est ce que Nicolas Bedos nous propose de découvrir dans Promenade de santé. Cerise sur le gâteau, il aurait écrit le texte en pensant à la pétillante comédienne Mélanie Laurent. Et les efforts des deux artistes finissent par payer puisqu’elle a failli repartir avec un prix !
Des feuilletons pas comme les autres
Au cours des années 90, Muriel Robin est partie en tournée avec un certain Guy Bedos. Elle a donc une tendresse particulière pour son ancien partenaire de scène. Aussi, lorsque Nicolas Bedos lui a fait lire le scénario de Folie douce, elle a accepté sans la moindre once d’hésitation.
À lire aussi
Un an plus tard, l’humoriste remet ça dans Ni reprise, ni échangée. Cerise sur le gâteau, l’auteur du téléfilm réalisé par Josée Dayan fait une toute petite apparition.
Dans Bouquet final, Nicolas Bedos réussit à convaincre une belle brochette d’artistes. Et pour cause, Jeanne Moreau, mais également Jean-Pierre Marielle et Claude Rich font partie de la distribution. De quoi mettre l’eau à la bouche de tous les férus de septième art.
Aujourd’hui, décrocher un contrat avec la plateforme de streaming Amazon Prime est gage de succès. C’est pourquoi, avec les six épisodes de la série Alphonse, Nicolas Bedos est convaincu de marquer des points chez les abonnés ! Pour cette belle aventure, il a mélangé les genres et les générations. Forcément, auprès des admirateurs de sa plume, la magie opère !
Un chroniqueur pas comme les autres
Même s’il n’a pas l’habitude de mentir, Nicolas Bedos va grossir le trait exprès dans ses chroniques. Sollicité une fois par semaine par Franz-Olivier Giesbert, ses textes provoquent l’hilarité du plateau. De l’avis du présentateur de La semaine critique, il est l’un de ses « inconditionnel absolu. Il l’adore et l’admire pour ses doigts d’or. »
À la rentrée 2013, il s’installe ponctuellement dans le fauteuil de chroniqueur. Attention, comparé à d’autres, il n’est pas rémunéré pour cette mission de haute voltige. Quatre mois plus tard, il déclenche une gigantesque polémique avec son pamphlet et son déguisement. On l’a toujours, son caractère borderline a souvent créée des remous. Par contre, ses séquences sont devenues cultes !
Nicolas Bedos sait faire l’acteur
Ce petit rôle, Nicolas Bedos va l’accepter par amitié pour Frédéric Beigbeder. Il ignore encore que quelques mois après la sortie du film, l’auteur de 99 francs va le blesser dans sa chair. Au point que désormais, ils préfèrent refermer le chapitre de leur belle amitié.
Cette fois, Nicolas Bedos a suffisamment confiance en lui pour endosser le premier rôle de cette comédie. Hélas, comme nous venons de l’aborder dans le paragraphe précédent, un certain Frédéric Beigbeder va réduire ses efforts à néant. Pire encore, il aurait dit l’inverse quelques jours auparavant. Malgré ses tentatives de rétablir la vérité, elles se solderont par un échec.
Avant d’être adopté en film, L’Invitation était une bande dessinée. Du reste, pour l’aider à accomplir son projet, le réalisateur sollicite à plusieurs reprises son camarade Nicolas Bedos. Et ce n’est pas seulement un membre de la distribution, mis aussi un soutien de tous les instants dans l’écriture du scénario. « Il a eu la gentillesse de tout retoucher, avec sa patte à lui. Un vrai cadeau qui a fait monter la qualité du script de plusieurs crans.»
Nicolas Bedos reconverti en réalisateur
Avec sa compagne de l’époque, Nicolas Bedos écrit et joue dans Monsieur et Madame Adelman. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a des signes de complicité entre les auteurs dans le scénario. Ce « célèbre écrivain et de sa compagne et muse qui, à la mort de son mentor, se souvient de leurs cinquante années de vie commune » Est-il le résumé de leur histoire d’amour ? Le mystère demeure entier !
Juste avant la pandémie, Nicolas Bedos réunit un casting d’exception dans La belle époque. Encore une fois, les critiques adorent son style, mais également la musique de ce long-métrage. Et ce n’est pas si étonnant puisqu’il a aussi participé au choix des titres de la bande-originale.
Amis depuis toujours avec Jean Dujardin, c’est tout naturellement que Nicolas Bedos prend la relève dans OSS 117. « L’envie de l’accompagner dans la reconquête de son personnage préféré était forte, le pari esthétique très excitant. » Hélas, la pandémie a bien failli tout gâcher. Sortie reportée, projections en dents de scie, l’équipe a néanmoins remporté le pari de faire encore mieux que les deux précédents volets.
À lire aussi
Avec Mascarade, Nicolas Bedos monte les marches du palais du festival de Cannes. Malgré un statut hors compétition, il parvient à convaincre les experts. De son propre aveu, il s’est inspiré de son parcours personnel en dents de scie, à l’époque où il se « noyait dans l’oisiveté et l’argent des autres »
Qui sont les femmes de la vie de Nicolas Bedos ?
Elsa
Juste après sa rupture avec Antoine de Caunes, la comédienne Elsa Zylberstein se console dans ses bras. Pendant six ans, elle va vivre une histoire d’amour incroyable avec ce « fils de« . D’ailleurs, même après la séparation et en plein tsunami judiciaire, elle va prendre sa défense. « Depuis un an, Nicolas ne sort plus de chez lui. Il a quitté Paris et ne boit plus une goutte d’alcool. Il a fait son examen de conscience et attend le procès dans le calme »
Doria
Interrogé lors de la promotion de leur film, Nicolas Bedos définit ainsi sa romance avec l’ancienne présentatrice météo. « Notre couple est très compliqué. La vie nous a prouvé à tous les deux qu’elle avait beaucoup d’imagination. Mais cet amour, le nôtre, possède, il me semble, un caractère irréversible.»
Pauline
Soutien de toujours de Nicolas Bedos, y compris lors du décès de son père et son parrain, elle le connait par cœur. Deux ans et demi après l’officialisation de leur couple, ils ont accueilli une adorable petite fille, Joséphine.
Des procès à la pelle
Tout commence en 2010. Sur son scooter, Nicolas Bedos se comporte bizarrement. Il ne respecte pas le Code de la route et encore moins les policiers qui l’interpellent. Après l’avoir soumis à un contrôle, le verdict tombe. 1,66 gramme d’alcool dans le sang. Or, il va recommencer quelques années plus tard. Ces deux épisodes forcent le juge du tribunal correctionnel de Paris à le condamner à trois mois de prison avec sursis et 800 euros d’amende.
L’été 2023 possède tous les ingrédients du cauchemar éveillé. Et pour cause, alors que sa chérie atteint leur premier enfant, il est placé en garde à vue suite à des plaintes de plusieurs femmes. Or, survenu à plusieurs années d’intervalle, la justice examine son cas avec soin.
Le 22 octobre 2024, le verdict tombe enfin. Relaxé pour les faits survenus en 2018, il est cependant condamné les autres à un an de prison, dont six mois sous bracelet électronique.
Une santé en dents de scie
Pour Nicolas Bedos, les tocs ont débuté à la puberté jusqu’à ses 16 ans. « Je portais des gants en classe, me lavais cinq fois par jour, désinfectais mon bureau, ne supportais pas le contact des corps et comptais tout trois fois… » Ce quotidien, il ne l’a jamais caché et l’a couché sur le papier pour aider les autres ! Hélas, à 20 ans, il est loin d’être guéri. « Ces obsessions, ajoutées à quelques excès de psychotropes et à de gros doutes existentiels, m’ont envoyé valdinguer dans le décor. Parano, dépression, la complète. Ma vie était fichue. » Il confiera des années plus tard avoir tenté de mettre fin à ses jours.
Face à la présentatrice de Thé ou café, Nicolas Bedos fait un constat sans appel. « Toutes les conneries que je regrette sérieusement d’avoir fait dans ma vie, je les ai faites ivre mort. Ce n’est pas une excuse, c’est une alarme que je n’ai pas entendue »
Telle mère, tel fils ?
Quand il évoque l’addiction de sa mère, Nicolas Bedos fait un bond dans le passé. « À l’époque, c’est à peine si elle trempait ses lèvres dans un verre de rosé. » Lorsque son époux perd la mémoire, « elle s’est mise à ouvrir, dès le matin, un placard qu’elle n’ouvrait que les soirs de fête. » Faisant allusion à ses fréquents épisodes sous emprise de l’alcool, il déclare. « Vos détresses prospèrent en parallèle. Elle boit le jour, toi la nuit. Elle ne veut plus sortir de chez elle, tu ne sais plus rentrer chez toi » On leur souhaite bien du courage !