Des tombes magnifiques dignes d’entrer dans un musée !
Non, un cimetière n’est pas forcément un lieu complètement sinistre et lugubre dans lequel on doit à tout prix éviter de mettre les pieds ! Grâce au sens artistique, et aussi au sens de l’humour de certains proches de défunts, et de certains défunts eux-même, les cimetière parisiens regorgent de fabuleux trésors. Et si tout le monde avait une dernière demeure décorée au gré de sa personnalité ? Cela rendrait peut-être ces lieux plus agréables et l’idée de la mort moins repoussante… Découvrez les plus beaux trésors que recèlent les cimetières de Montmartre et du Père Lachaise à Paris.
Nijinsky, Petrouchka grimace
C’est au cimetière de Montmartre que repose le célèbre chorégraphe russe Vatslav Fomitch Nijinski (1889-1950). Provocateur, schizophrène et homosexuel, de son vivant cette légende de la danse était un être aussi complexe que fascinant. Sur sa tombe est assis un personnage le représentant dans sa dualité : le clown triste Petrouchka. Personnage qu’il interpréta dans le ballet du même nom.
« Le Centaure » César Baldaccini
La tombe de l’artiste César Baldaccini, qui se trouve aux cimetière de Montparnasse est à jamais gardée par le « Centaure », une réplique miniature de l’une de ses oeuvres sculptée en hommage à Picasso.
Le chat de Ricardo
“A Ricardo, qui est mort trop tôt beau, jeune et aimé”. C’est ce que l’on peut lire sous cette statut érigée par l’artiste Niki de Saint-Phalle qui l’a construite en hommage à son défunt assistant et ami Ricardo Menon.
Victor Noir, Don Juan post-mortem
Voici un hommage pour le moins hors du commun ! Yvan Salmon alias Victor Noir, est décédé à l’âge de 21 ans. Ce jeune journaliste pour La Marseillaise a été tué par un parent de Napoléon III un crime qui avait alors indigné la population et renforcé son hostilité à l’égard du Second Empire. Cette sculpture représente en détail son corps tel qu’il a été retrouvé, après le duel, c’est à dire avec un trou dans la poitrine, et… Une érection post-mortem à laquelle se frottent régulièrement les passantes pour devenir plus fertile, voir améliorer leurs performances ! C’est pour cette raison que l’entre jambe de ce pauvre monsieur est si détériorée. Et il n’y a pas qu’à ses bijoux de familles que les femmes s’en prennent, sa bouche a, elle aussi été allègrement dégradée.
Le « Flying Demon Angel » d’Oscar Wilde
Victor Noir n’est pas le seul habitant du Père Lachaise à avoir eu du mal à préserver ses bijoux de famille. Le prétentieux sphinx d’Oscar Wilde à lui aussi subit quelques dégats puisqu’il a été castré par un(e) de vandal(e) venu(e)sd’outre-manche. Était-ce l’oeuvre d’une groupie excessive ? D’un vilain jaloux ? L’histoire ne le dit pas, mais suite à cet acte de barbarie, et aussi pour éviter que les lectrices amoureuses ne continuent à couvrir le Sphinx de baisers, la famille d’Oscar Wilde a demandé à ce qu’une vitre soit apposée contre la pierre afin de protéger l’oeuvre. Le sphinx a également eu droit à une restauration ainsi qu’à un nouveau phallus cette fois-ci en argent. Pas mal comme compensation !
Siné, Un doigt d’honneur fait à la mort !
Le caricaturiste Siné, ex-dessinateur de Charlie Hebdo est encore bien vivant, mais il a déjà soigneusement préparé son dernier pied de nez ! Cet espèce de cactus ressemblant assez à un doigt d’honneur est directement adressé à la mort elle-même. Mais le plus amusant, c’est la pierre tombale sur lequel ce dernier est dressé, car on peut y lire ces mots : « Mourir ? Plutôt crever ! ». Sacré Siné, quel comique…
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